Tapuscrit du deuxième cahier de Djelfa terminé en mai 1943

Tapuscrit des pages 61 à 65

Le chef de la baraque distribu a chaque groupe dans les plats de campagne la soupe et la : «  Attendez chaud « c’est chaud ça brule » Laisser passer. Tu ne peux faire plus attendres et voir mieux « Impossible de passer par ici, toujours pareil. Merdala je te donne avec la louche sur la tête » tu as manque de me renverser tout » quelle bande de pourriture ici, sauvages , hé tu ne donnes pas un quart plein » quel salop a lui il prend tout et moi je nai pas un bout de pomme de terre » egoiste, moi non plus pas un bout » Il est interessant comment on met toute la science, technique, energie, on fait un effort cerebral et on tache par tous les moyens possible de combiner de quelle façon on peut en pesant le pain avoir un petit bout de plus de 10gr, ou en distribuant la soupe une goute de plus ou une nouille de plus que les autres : Deformation profession-

nelle d’interné, (pourtant en general assez honnête commerçant bourgeois…) la misère, degradation ou peut-être aussi habitude du dehors… Relicat  cri le chef et a nouveau des cris bruids et tumulte quand on retourne on cours de partout on bouscule un peu fortement avec le plat et quart en main, au moins on est salie par le plat mais qu’on essuie en passant ou pas la soupe. On cours plus vite encore puisque il y a moins qu’avant et qu’on été au milieu et en train de distribuer Il est curieux que dans tous les groupe chacun etant de service un autre jour, coupe le pain et distribué la soupe. chez nous groupe 1er sous pretexte qu’il touche le pain avec des mains non encore lavé, ou qu’il est sale et qu’on ne veut pas avoir des poux dans la soupe,  c’est toujours le même (chef de groupe et son aide) qui fait tout on y va seulement chercher c'est-à-dire porter la soupe et cela parce que : Le pain ou la balance tire d’avantage vers le côté pairs (quelques grammes de plus est pour eux) Personne ne sait et ne voit… Et la soupe en quelle « intelligence » ! Au moment et a l’instant même ou l’on se retourne pour prendre une gamelle et la soupe a l’interessé. Il ajoute encore un peu dans la sienne avec une vitesse extraordinaire ! Ainsi quand il y a parfois la viande en ration, il prend un morceau de barbaque et demande pour qui ? Comme c’est toujours son aide ou le chef qui repond il laisse les deux meilleurs morceau les derniers pour eux etc. Dans un autre groupe j’ai aperçu l’autre jour En appelant pour qui il est tombé que le pain qui pesait certainement un peu plus est tombé sur un autre et alors l’avidité et la non contenance est tellement, qu’il c’été vu obligé de jeter un coup œil autour et remarquant personne a changé la ration du pain sous la main en donnant une autre malgré qu’il a designé sur l’autre « pour qui ». La même chose se passe avec la viande etc. Ainsi toujours brouhaha pour quoi que ce soit on discute jamais ni raisonnement ou très rarement par contre, insulte, vexation, menace ou bagarre etc. Dans notre baraque (parasites…) est exemplaire par son ordre, discipline communauté, solidarité etc. Vu que notre chef est un anarchiste l’anarchie y regne en plein et chacun fait ce qu’il lui plait. Un balaie juste deux minute après que l’homme de chambre a balayé la baraque, un deuxième secoue les couverture pendant qu’en bas on mange ou qu’on remue en haut alors qu’en bas les gamelles et la nourriture est decouverte ou qu’on balay en haut pendant qu’en bas c’est déja fait ou qu’il dort encore, de sorte que les joints etant beaucoup très large et de partout tout tombe en bas. D’où « non quand même chaque fois que je mange toute la merde tombe dedans, impossible, vous ne prenez pas d’egards pour les autres » Excuser moi je ne savais pas etc. Hé en haut ça coule en bas, faites attention » non ce n’est que l’eau craigner rien… sortez dehors secouer les couvertures un autre, si vous resterez couché toute la journée alors je ne balaierai pas ! Tout de même. D’un autre côté vous ne balayez jamais et c’est plein de saleté chez vous etc. Par mesure d’hygiène le chef de baraque annonce qu’on ne doit plus se laver dans la baraque Et les malades, le froid, la pluie etc ? Ne me regarde » Par contre il donne l’exemple et il est largement suivie .., de voir chaque matin sortir les plus sain robustes avec deux trois boites ou gamelles plein de pisse avec les mots en passants « Attention chaud devant, non repond un autre ça pue »…

Les uns portent ouverte et toute une collection des bruits, d’autres avec couvercle n’empeche que par malheur comme le passage n’est jamais libre on reçoit même quelques goûtes du liquide juste quand vous faites quelque chose ou que vous mangé etc. Chacun fait ce qu’il lui plait, democratie , non pagaïe complete, chacun dirige, veut être obei et personne ne l’est. Un garde le bois pour le soir, non, pour la nuit plûtôt et quand les autres se couchent et que la lumière est eteinte il se chauffe toute la nuit près du poêle, parceque il a plus froid etant couché ayant peu de couverture. Un autre se plait de faire la cuisine a 10h du soir ou a faire griller des noyaux des dattes pour faire du café alors qu’on etouffe de la fumée pleine dans la baraque on ne respire plus on tousse, on ne tiens plus et l’on ne veut ouvrir une fenêtre. D’autres encore ne veulent attendre leurs tour pour avoir le feu du poêle et par je m’en foutisme font du feu un peu partout, tous sont en pleure on se voit plus et plus rien, ça ne fait rien… Ou qu’on fait du feu en haut tout simplement pour se chauffer.Alors que c’est interdit, on ne le doit pas faire pour nous même. Liberté ? Non alors incapacité petite bourgeoise etc, ne voulant pas prendre ses responsabilité etc Pas d’excuses rien, pas de raisonnement, la loi de plus fort, on frappe, on tape, bataille a chaque occasion. Je veux comme ça, ça me plait, on ment regardant dans les yeux niant tout, sans responsable Ainsi c’est mon tour pour le feu, non il a laissé (le responsable du feu) passer un autre avant, son

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ami ou parce qu'il lui donne quelque chose etc. Parfois, on se dit, on ne peut avoir raison, on laisse pas répondre etc. Puisqu'on vole et l'on veut encore avoir raison. Quand il manque du bois pour la nuit et qu'on brûle table et tabouret de l'autre a la reclamation que cela ne peut durer etc on reçoit comme reponse, menace ! Il est très intéressant de voir qu’autour d’un feu dans notre baraque il y a le rassemblement des clochards etc et après midi, on voit un en face de l'autre s'endormir, alors qu'on baisse la tête, l'autre la leve er retombe comme pour s'accompagner ronflent ensemble X assis près du feu en plein jour. Tout le marché noir que M J Cabache veut soit disant eviter ne laissant pas rentrer au camp les vivres. X dans notre baraque ouvertement couvert par le mamdo du bureau espagnol comme en ville l'administration certainement qui couvre le marché noir à Djelfa vu que tout le monde sait ou l'on peut de procurer les choses. Ainsi on paye chez nous 20 et 22 francs le pain qui coute 4 francs en ville. 1,25 et 1,50 la cigarette qui est de 3 francs en ville le paquet de 20 X 40 francs le kilo de pâtes ou riz qui sont de 11 et 8,50 ou encore l'huile à 100 le litre qui n'est que de 30. On vient de toutes les baraques cherchez chez nous tout. Ou tout s'achète et se vend. Baraque de toute la racaille du camp tout se concentre. On est jamais tranquille, quand la dispute a cessé dans un coin il commence ailleurs et continu tout la journée sans cesse toujours du nouveau ça tourne comme un filme qu'on pourrait facilement appeler baraque 24. Quand un dit ferme la fenêtre et l'autre l'ouvre il reçoit un tabouret sur la tête, quand on sert le café froid ou encore les lunettes. Quand 2 se battent, le 3ème se mele seulement pour taper sur un d'eux parce qu'il donné des coups de pieds alors qu'on ne doit le faire etc etc. C'est mon tour maintenant pour faire le feu, non c'est le mien, insulte, cris et sortons dehors...

Ne te laves pas, pas ici M... X qui qui se met à poil tous les matins pour se laver etc, je te dis, tu ne commandes pas encore, quoi tu me fais pas peur et il se lève...

Chaque jour un X il n'y a pas un sans, et à propos de n'importe quoi ainsi on pourrait faire un filme tournant, criant etc....

Commission : Vient, vienne pas, demain, lundi, jeudi et cela confirma ainsi toujours et sans cesse la semaine prochaine elle viendra surement". Ainsi jusqu'au débarquement des Anglo-Américains, on craignait beaucoup les commissions Allemandes qui pouvaient venir nous chercher pour nous amener travailler de force en Allemagne ou je ne sais où, ils ont passé au Vernet, ici et là ont embarqués tant et tant... Quelle chance d'être là... Hé pas encore ils peuvent venir jusqu'ici également chez eux pas d'histoire... Mais depuis le débarquement du 8 novembre 1942 à Alger etc la situation n'a pas seulement changé de fond en comble mais on attend, on espère chaque jour chaque semaine une commission qui voudra nous libérer, visiter, améliorer notre façon de vivre, ça va enfin changer, on commence à respirer plus librement, on le croit tout au moins. Ah si cette fois ça viendra il y aura inévitablement du changement... On ... les camps, non, les antifascistes nous sortirons bientôt enfin il est temps. On remarque que le commandant change, quelque chose se passe, la promenade sur le boulevard est plus danse, plus animée, on discute, on projette! L'orchestre commence de ... des hymnes Anglais et Américains. La garde autour du camp est renforcée, on craint un soulèvement. "Hà qui ... M le Ct puisqu'il faut avoir un prétexte on se demande si au contraire, comme on entend que pas loin d'ici il y a la résistance alors ils craignent peut être que nous pourrons éventuellement donner un coup de main... Tous les quelques jours des ... (...) de toute sorte, les imaginations, illusions, fantaisies ... de qui ... jamais sont en pleine floraison actuellement et se développent comme les champignons après la pluie. Après quelques temps d'espoir, un espoir environ puis 1942 le Ct appel dans les Polonais pour demander s'ils veulent s'engager dans l'armée Polonaise ... évidement on doit ... , il a fait une liste et envoyé probablement à Alger et là à nouveau on commence à faire des suppositions sur suppositions que déjà et enfin surement nous allons partir dans quelques jours et encore rien! Ensuite on appel les Espagnols pour demander s'ils veulent s'engager dans les légions étrangères, aller en Espagne, ou rester au camp. Pas beaucoup d'amateurs ça ne prend pas! A nouveau on dit, on parle "eux vont partir, les autres vont rester", les alliés, les ... les ...etc etc et cela confirme au plus beau. Puis s'amène le Corps Franc pour faire ... sur 36 personnes quo partent vers jour de l'an 1943. Une commission Polonaise ... enfin de 5 personnes dont le consul le ...

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On fait joué la division existante dont le Commandement l’a créer avec ses hommes dévoue a lui avec quelques privilèges maigres pour les bénéficiaires on a divisé le groupe Polonais en mordant sur une minorité insignifiante leurs faisant signer une lettre etc malgrès qu’ils étaient aussi de la brigade international. La commission refait d’abord le petit groupe alors que la grande majorité attend en rang sur la promenade du côté de la porte.

Enfin dans l’après midi après avoir fini avec son groupe car ce que le Ct a fait sers aussi bien les interet de M. Crapski qui réactionnaire par excellence et de l’ancien hommes que ne veulent et ne peuvent rien comprendre a la nouvelle situation, etc cette division va de soit fait son affaire a merveille puisque un sert et couvre l’autre. Le Consul parle a tous faisant de remontrance, contre ceux qui sont alles combattre en Espagne et on perdu leur nationalités, il y aura un moyen de se rehabiliter en allant a l’armée mais ce n’est pas certain qu’on va retrouver encore après, la nationalité.., enfin on decidera et l’on verra après. Il ne prendra pas tout le monde parce qu’ils ont besoin pour la « nouvelle Pologne » pour l’armée (lui comme s’il devait la faire encore lui…) des hommes sûre propre d’un moral et d’une valeur particulière etc

Mais il ne faut pas s’en faire ce qu’il ne prendra pas les autres s’occuperont et prendront (heureusement, sic !). Les valides iront dans l’armée en Angleterre et les autres vont travailler a côté d’Alger dans une compagnie Anglaise etc. On a mal fait de ne pas se grouper tous autour du chef Kotierko (son homme incapable, inculte saulard etc) etc etc. Tous été reçu un par un a chacun il a demandé pourquoi il été en Espagne ce qu’il veut faire au point qu’a un il a demandé même quelle sera sa position s’il faudra lutter contre Staline ? Je me demande si M. Sikarski est au courant et si en general il est mandaté de réagir et de faire de sorte. De façon que de 142 qui se sont inscrit il a X seulement 94 qu’on a su beaucoup plus tard, diviser en trois listes. La 1ère de 30 p dont 2 juif et demi sont partis environ un mois après la visite du consul le 2e groupe de 27 dont 1 juif sont partis 3 semaines après et la 3e liste de 37 p dont enfin 10 juifs et qui est officiellement la dernière, comme déjà depuis plus de 3 semaines et déjà après 5 semaines qui nous separe du 2e groupe nous sommes toujours là et on ne sait même pas quand on va partir. Il parait qu’officiellement la raison en est faute de place mais je crois plutôt que c’est du sabotage sur toute la ligne, qu’on en veut pas de nous, les revolutionnaires etc. et ceux qu’on prendra c’est a contre cœur après avoir fait jouer l’antisémitisme et toute sorte d’autres difficultés pour nous degouter et ainsi que suite en un mot on nous craint et le fait reste qu’après 5 mois de debarquement nous les alliés prêt a lutter comme toujours contre le fascisme et a se rendre utile sommes toujours et encore internés…------------------ 

Une commission Anglo-Americaine nous rend enfin visite pour recruter de soldats pour des commandos ou 50% du camp environ s’inscrit parmi lesquels tous les juifs du camp.Ils s’occupent surtout des alliés : Soviétiques, Tchecoslovaques et Polonais promettent de faire le nécessaire etc.

Vienne a nouveau quelques jours après la légion etrangère pour recruter et après avoir resté 8 jours au camp ayant fait jouer toute sorte des manœuvres, machinations comme declarant que les Anglo-Americains renonce a nous et qu’on ne peut pas non plus aller au Corps Franc qui est ou sera dissout on versé chez eux (cela parce que tous manifestement voulaient et le disaient franchement aller n’importe ou mais pas avec ou chez les Français, a cause qu’il y a ici beaucoup des legionnaires ou d’autres engagés volontaires qui après avoir fait leur devoir on été internés etc.). Ils disaient même qu’aller chez eux été la seule solution pour nous ou rester au camp, avec evidemment la complicité du bureau d’ici etc. Malgré tout ils n’ont ramassés qu’une 20e de personnes. Après suspension de recrutement pour le corps Franc ce dernier est a nouveau possible une 30e sont inscrit, ils passent la visite d’aptitude chez le médecin chef de l’hôpital militaire de Djelfa (en absence de la commission du C.F.) Ils ont rendu déjà les paillasse et doivent partir a la dernière minute contre ordre on peut pas pour « le moment » comme avec le 1er gr Polonais qu’après avoir remis paillasses et tout le depart été remit pour 4 jours et le 2e a la dernière minute au lieu de 31 partent seulement 27, pensait-on. Il en été rien.

Recrutement suspendu ! Pendant la presence de la légion un corps franquiste du 1er départ est venu certainement pour faire du recrutement n’ayant rencontré ces premiers on lui a dit peut-être « de la fermée »… et il n’a rien fait ! Ensuite quelques temps après vienne encore une commission du Corps Franc recrute une 20e de personnes disent un langage Gauliste font allusion a une situation difficile au camp etc, ils passent la visite médicale dont est prêt ils doivent partir dans 2 jours et ils assurent qu’ils attendront pour partir ensemble… Après avoir remis et reremis ces Mrs sont partis et pas les engagés on a reçu un ordre du gouvernement général, « pas prendre de Djelfa »… .

Part, part pas, liquidation  du camp pour la fin du mois, chaque fois evidemmentremis et Xainsi on se leurre soit même d’espoir en espoir la nervosité grandit au camp avec l’impatience, depuis le debarquement et malgrés tout rien de changer au camp. Toujours même discipline sévère et stricte, même punition même absence de permissions, de possibilites de se ravitailler rien, sauf carottes et navet, navet carottes tous les jours la même chose dans nos soupes. Vienne, vienne pas, commissions ici et la, une telle, une autre, part part pas, mais il n’y a que les carottes qui viennent avec les navets tous les jours et avec une regularité incroyable …

Voici enfin une commission Anglaise est venue avec pouvoir de dissoudre le camp parait-il, liberation etc. Et alors « enfin elle est la, c’est celler la, la veritable la dernière etc » Il s’agit donc que la 1ère a renoncée de recruter pour l’armée et celler-ci est venu toutsimplement pour recruter pour le Corpsdes pionniers Anglais c'est a dire pour travailler, differents travaux pour l’armée etc. Environ 400 internés se sont inscrit une partie seulement des Espagnols, pas les sovietique , ni les Polonais, ni le Tchecs. Les alliés parce qu’ils ils sont a la disposition de leur gouvernement respectifs. Une partie des Espagnols seulement parce que les autres plus clairvoyant prefère attendre se tenir prêt pour l’Espagne etc. Les inscrits devaient remplir une feuille questionnaire. La également tous les juifs se sont inscrits sauf le groupe Polonais. La commission disent les uns le fait pour libérer les gens (donne un prétexte …) les autres tout simplement parce qu’ils ont besoin la main d’ouvre etc. En tout cas ils ont promit de faire le plus vite possible aussi bien pour envoyer les médecins pour examiner les inscrits que pour le depart et ils ont leur parole a la fin de la même semaine qu’ils sont parti 2 médecins Anglais sont arrivés et ils sont restés une semaine examinant minutieusement tous a raison de 70 p. environ par jour travaillant activement 7-8 heure par jour. Cette fois-ci vraiment ça marchait comme prevu. 10 jours après leur départ environ le premier groupe de 120 sont partis en trois wagons comprenant toutes les nationalités aussi de la brigades etc. sauf les Espagnols qui partiront separement. Sont resté aussi une cinquantaine de vieillards au dessus de 50 ans, malades, invalides etc. dont le cas sera examiner separement par la Croi-Rouge et régler par eux. Ils sont a Burfarika côté de Blidaou ils doivent restés parait-il 14 jours et puis aller ailleurs. On leur apprend a saluer un peu de culture physique et ils se reposent mangeant bien, habillé tous en militaire ils ont tout reçu ce qu’il faut a un homme :

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3 complets. 2 p de chaussure et tout le necessaire enfin. Ils sont tous content.

Avec eux se sont evadés 2 Espagnols qui sont arrivés et restés comme les autres au corps de pionniers.

Entre temps est venu une commission de deux deputés communistes : Demusais et Martel en mission officiel chargé par le gouvernement general. On peut s’imaginer quel etonnement formidable a produit au camp cet evenement extraordinaire de voir 2 deputés Communistes recemment liberé du camp eux même en mission d’enqueter dans tous les camps d’Afrique du Nord.

Quand même du changement ! C’est qui est fantastique a été de voir Mr notre Ct être obligé de conduire cette delegation dans le camp, le recevoir et entendre en sa presence dire les deputés aux delegués des internés : Vous pouvez et devez tout dire sans vous gener aucunement de sorte comme s’il n’y avait personne… ------------------------------

Evidemment que notre delegation a tout dit et comme il faut. En opposition avec les autres delegations ils ne sont pas aller seulement en se laissant conduire mais ont courus partout…

Tout vu et tout entendu ! Quel changement malgrés tout…

Ils doivent faire leur rapport a M. Giraud et ne manqueront pas de poser toutes les questions. Quelque chose de nouveau et d’inattendu !!!                          Encore une commission : Le Consul Américain, un representant du Quaquers et en même temps le même major Anglais du pionniers corps. Pour la 1ère fois le Quaquers a apporté des vetements et un peu des vivres pour les sovietique surtout, aussi une caisse du lait condensé pour l’infirmerie. Par contre le major Anglais est venu regler la question des Espagnols, il y a possibilites d’aller pour eux au Mexique, voir et inscrire encore une fois les inaptes pour lesquels ils chercheront eux du travail a part sans leur garanties dans leurs professions cette-fois (car pour les autres rien promit, la ou il faudra !) Il y a 28 nouveaux inscrit parmi lequel 22 Polonais dont la majeure partie ceux qui sont sur la « fameuse et heureuse liste » et qui n’ont plus de patience d’attendre ne comprenant rien de quoi il s’agit, question de principe etc… Il parait que le major est venu chercher la liste des Espagnols qui devait être envoyer au gouvernement general et qui est resté au camp… très significatif. ----------------------

A nouveau ils ont promit de faire vite.

Entre les deux dernières commissions sont partis separement 8 Espagnols dont le chef du Camp Domeneque, son frère et plusieurs autres responsables des differents travaux, etc. Leurs depart est pour ainsi misterieux, brusquement on ne sait pas ou au juste et à quel   tître, est-ce une recompense du Ct ou sont-ils aller faire du mal à leurs compatriotes, dans leurs émigrations, etc, on n’en sais pas mais en tout cas ce qu’on sait leur depart est très mal vu, interpreté et ont déçu tous les Espagnols honnêtes ! D’autre part 9 autres Espagnols  sont partis d’une façon extraordinaire et pour la première fois de sorte. On est venu les cherchés a 9 h du matin et à 11 h ils sont partis avec les camions Americains qui les attendaient a la porte du camp sans autres difficultés ni formalités ni fouille ni cafarelli etc. Vraiment une bonne départ a envié ! Pour la plupart des spécialistes connus comme un radio, telegraphistes etc il parait que c’est leur comité national qui s’en est chargé. Maintenant heureus pour ceux qui partent aussi pour les restant puisque la porte s’entre-ouvre dèjà de plus en plus et on entrevois dèjà la fin du cauchemar ! ----------------

Visite et promenade des commissions. Chaque fois qui vient une commission, delegation, delegué ou representant quelconque civil ou militaire ainsi que le Colonel de Laganath ou le Colonel inspecteur de tous les camps. M. le Commandant conduit dans le camp comme a côté pour lui ou leurs montrer « sa création productive » ------------------------------

Ainsi il comme par montrer la boulangerie, la savonnerie, la cuisine, fabrications d’Alfa qui comprend differentes chose, sandale, sac, paniers, nattes etc ensuite dehors le jardin potager, la briqueterie et surtout la tannerie. Il va de soi qu’on lui montre pas et jamais notre vie veritable, réele des baraque, l’hygiene, ni ce que nous avons dans l’assiette, personne nous interroge personnellement mais le Ct est capable de montrer comme c’été le cas sur un sac de navets disant que ça oui ici il y a de pommes de terre... Posant la question par exemple ou est la viande ? « On a pas encore apporté » Ou en prevision d’une commission importante écrire sur le tableau un beau menu de 3 plat alors que nous n’avons rien, l’eau avec ça ou autre chose. Il est arrivé une fois aussi pendant les fêtes de pâques juif quand le Ct avait permit de faire nos repas dans la cuisine generale et comme de juste la commission etant là M. le Ct n’a pas manqué de dire qu’il avait 3 ou 4 plat mettant sur le compte de tout le camp tout ensemble…

Ou encore il est arrivé aussi qu’on a apporté exprès la viande, orange etc pour exposer seulement et une fois la C°? partie on a rapporté tout. Pour nous, n’avons jamais, pas une seule fois mangé a notre faim, depuis que nous sommes ici. Non seulement qu’on nous traite mal de tous les points de vue etc mais on

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continu de nous voler, aussi bien sur le pain, vin, l’huile etc en tout en un mot. Il montre aussi les cochons qui ne sont pas pour nous mais appartient au Ct, acheté surement avec l’argent gagné bien entendu ……

On dit jamais combien nous touchons du pain et tout ! Sauf l’ors de la visite des deputés que notre delegation a tout dit. Ainsi chaque delegation croit savoir tout, avoir tout vu alors qu’il n’en est rien ! S’il s’interesse, reste encore a savoir, ou pour se débarrasser seulement. Histoire d’avoir visité. Dans le meilleur des cas on fait un rapport : R.A.S. Tout est en ordre, s’ils emportent pas de juste des histoires inventés de toute piece … !

3 Histoires a la Gestapo. Un beau matin 2 de nos meilleurs camarades sont enlevés d’une façon incroyable et inatendu. On les appellent au bureau et de la directement au caffarelli disant qu’on les mets a « l’isolement » Certainement denoncé par le groupe Wojesek-Kotresko comme ayant fait de la politique alors qu’il n’ont fait que demandé de se mettre tous ensemble en vue de la prochaine venue de la commission Polonaise (c’été avant l’arrivée de Czapski.) Ce sont les amis le plus aimés de tous. Ils sont restés quelque temps et retour au camp. L’ors de la visite de Czapski on les a fait venir et retournés. Il va de soi qu’il les considéres comme les « mauvais Polonais » et sont parmis ceux qui ne sont pas reconnus comme Polonais. La seconde histoire est ; l’ors de la visite de la 1ière Com Anglaise Delepine a profiter de leurs dire en presence du Ct notre misère alors qu’on fait du pain blanc pour le Ct etc, que notre situation depuis le debarquement s’est empirée et qu’il fallait lutter contre l’ennemi a l’interieur , contre la 5e colonne … etc. Il est evident que le Ct dont l’autorité commencé de baissé, ne pouvait avaler une telle pillule et cherché de se vengé comme il été malade et se trouvé a l’infirmerie il ne pouvait rien il attendait donc son jour et un beau matin il est d’ordre tranferé a l’hopital de la ville et une fois mieux on l’a dirigait de l’hôpital directement au cafarelli ou il est reste environ un mois. L’ors de son hospitalisation M.Gravel voulait fouillé ces affaires on c’été opposé a ça l’hôpital ! Pendant son sejour au Cafarelli il est venu une fois Délepine a la douche le 19.2.43. et alors tous ses amis et il en avait beaucoup voulaient le saluer etc et tous instinctivement se sont groupés devant la porte pour le voir. Les sentinelles ayant vu le groupement craignait de le sortir malgrés qu’on leurs disaient qu’on ne veut que lui dire bonjour. Le Ct arrive ne sait de quoi il s’agit, il rentre au camp et tous commencent a criés : Libéré Dèlepine. Le Ct fou, furieux perdant comme toujours dans de parël circonstances son equilibre, rouge de colère, nous fait entourés par les Goumiers baillonettes au canons nous demandant de sortir du camp pour nous isolés de la grande masse qui été un peu partout dans le camp et nous conduire au cafarelli. Comme personne ne bronchait, restant sur place. Ne sachant quoi faire il demande aux autres groupés a côté qu’il rentre dans les baraques ou qu’ils se joignent a nous. Du coup beaucoup sortent de là ou ils etaient groupés a côté de nous et rentre dans notre groupe qui été entourait par les goumiers et a qui l’ordre été donné de viser sur chacun qui bougera. La partie été déjà perdu pour M. Le Ct ! A nouveau nous restons, le chef du camp n’ayant aucune initiative n’essaie même pas d’intervenir regarde le spectacle passivement. (comme d’ailleur lors de l’affaire des Polonais qu’il n’a rien voulu faire, puisque son homme !) Alors intervient a 2 reprises repoussés et pas écoutés mais qu’arrive a se faire entendre par le Ct un ancien chef du camp un de la brigade et actuellement professeur de matematique des enfants du Ct, il donne l’ordre a tous de rentrer dans les baraques ce qui est executés et l’affaire est presque close. Quelques minutes après on voit défilés autour du camp la cavalerie des spahis avec armes etc … Pauvres gens qui sont arrivés trop tard ! ! ! Comme de juste, nous apprenons ensuite que le Ct a dit partout comme surement aussi dans ses rapports qu’il y avait un soulevement (sic et ne riez pas !)

La troisième histoire et je veux croire la dernière été avec les Russes soviétiques. Un lundi matin on les appelles tous dehors des baraques le Ct leur parle disant qu’il fassent immediatement les bagages s’habiller et se tenir prêt de partir d’un moment a l’autre, des camions doivent venir les conduire encore ce soir a Alger. Il ajoutait, plus vite vous serez prêts plus vite vous partirez. Quelle joie dans le camp, incroyable, on saute sur les cous, on s’embrasse d’émotion. De suite des commentaires de toute sorte etc. Enfin on rend les paillasses et couvertures et on se tient prêt. Une petite fête est organisé en vitesse et l’on attend les camions. Coup de telephone : Les camions dèjà en roûte étaient rappelés et le depart remis pour 3-4-5- jours.

2 semaines passent rien de nouveau, on attend encore alors qu’on ne rend pas ni les paillasses ni les couvertures , malgrés que parmi il y a de viellards de plus de 60 ans et malades. Entre temps le Ct autorise de fêté le 25e anniversaire de l’armée rouge nonobstant que le lendemain il fait des reproches aux responsable sur une denonciation d’avoir mis le drapeau sovietique etc. Brusquement on commence a nouveau de parler qu’ils partiront aujourd’hui, demain on ne sait pas etc mais le Ct veut qu’ils ailles tous au Cafarelli. Reflection fait la delegation n’est pas d‘accord d’aller au Cafarelli puisque l’on ne sait pas dire quand ils partiront ils peuvent aussi bien attendre ici, mieux prenant l’engagement d’être prêt completement en espace de 20 a 30 minutes pour le depart même pendant la nuit. Tous comprenait qu’il y a quelque chose qui est louche, pas claire dedans etc, puisque on été incapable de dire quand ils partiront alors que s’il devait partir avec des camions il ne faut que quelques heures pour venir d’Alger et serait avertis du depart, si par chemin de fer il n’y a que 3 fois par semaine et on telephonera surement de Blida pour dire si les vagons sont partis, car on disait que c’été une question de transport. Un jour est passé, le lendemain les conversations reprennentavec la delegation qui fait chaque fois un compte rendu a tous dans un coin de la cour. Le Ct exige ayant l’ordre du Colonel, après d’Alger disait-il de les faire attendre le depart au Cafarelli et de toute façon il fallait quitté le camp ce soir au plus tard. C’été 2. 3. 42 le soir avant la soupe au moment ou l’on allait lui portait la reponse que unanimement les Russes prefère attendre dans le camp etc. Le Ct etait deja dans la cour avec un capitaine de spahis et l’on voit tout a coup arrivé de tout côtés a l’interieur du camp comme a l’exterieur et tout autour ; la cavalerie, infanterie, des mitrailleuses tout en formation de combat, prenant des disposition comme sur un champ de bataille. Tous rigolaient ainsi que les spahis a qui ont disait que c’était quand même drôle de voir toute cette parade, spectacle et mise en scène avec arme et bagage etc employé contre les meilleurs alliés qui ont emerveillé le monde etc. Il etait decidait par les Russes evidemment de ne pas resister a la force quand on voudra l’employé contre eux mais ne sortir que contraint. Ce qui été fait. Sans le moindre incident, forcés, obligatoirement par toute cette mise en scène on les a conduit 120 personnes au Cafarelli ou ils sont a « l’isolement » depuis. Nous sommes le 20. 4. 43 sorti du camp pour aller en prison  a des citoyens sovietiques …

Tapuscrit des pages 86 à 90

Depart transfère plutôt de 4. Un fait significatif est le transfère de chez nous dans un autre camp de 4 internés arreté et interné depuis le commencement de cette année c’est-a-dire depuis le debarquement des alliés, autrement dit qui sont des fascistes ou considéré comme telle. C’est-a dire que notre camp etant antifasciste et condamné à disparaitre on enleve et separe ceux qui doivent être internés dans un autre milieu. Bon signe pour nous. Malgrès qu’il y reste encore parmi nous quelques égares, perdus etc. Malgrés le soit disant changement depuis le debarquement cela n’a pas empeché a notre commandant d’embusquer de son arrivé un de ces 4, le comte de Manceau Belge et de l’employé a l’intendance avec dans les priviléges qui comporte ce poste justement à cause qu’il était fasciste notoire actif et qui parait-il été president ou secretaire d’une section de la legion au PPF a Oran. Un deuxième a été reçu comme on le devait dès son arrivé et avait son compte Folkade venant du camp de Berrouaghia qui été connu comme agent Allemand, mouchard et salaud de tout point de vue et qui a fait souffrir tous les internés en tant que chef de camp il est parti avec les 4.

Divers Le Ct fait apprendre a ses enfants ; L’Anglais le Grec, Latin, la musique et le matematique par des professeurs internés ainsi que lui-même l’Allemand. Inutile de dire qu’ils ne touche et n’ont rien pour leur travail sauf de pouvoir se promener dans le village librement, pardon parfois un verre de vin de sa femme etc.

Les tuberculeux evolutifs et malade gravement atteint ont été transferés au camp de Berrouaghia ou ils sont mieux avant la fin 1942, d’autres malades ainsi que les vieux devait partir mais personne d’autre n’est parti a part ce 1er groupe de 20 ou 30 personnes et ensuite un 2è groupe de 10 je crois. comme toujours on commence et un pas au milieu…

Au mois de mai 1944 nous sommes enfin tous passés dans des baraques, pas de comparaison entre ceux-ci et les baraques du Vernet, les baraques de là-bas étaient luxueux a côté d’ici qui sont plutôt pour des cochons ou des chevaux. N’empeche qu’on est a l’abri contre les vents, le froid et les chaleurs. Mais quand il pleut, il tombe dedans comme dehors presque et plein de la boue, sale, degoutant plein de puces, punaises et même des poux. Il y a des petites de 30 p environ et des grandes ou on est plus de 100, 120 personne environ. En haut et en bas superposé, entassé un contre l’autre des baraques qui resiste pas et prêt a s’ecrouler. Des murs qui s’epluche déjà aussitôt fait et des morceaux qui tombe avec un doit des planches. Chacun a environ 70 centimètres de place comme largeur etc.

Comme changement et faire du mouvement on demenage presque chaque semaine, chacun de nous a demenagé au moins 4 ou 5 fois d’une baraque a l’autre, tantôt par groupement de travail, par nationalité ou autre mais on change, on demenage d’une baraque a l’autre, histoire d’embêtés…

Dormir sous la belle etoile. Depuis le mois de mai, juin jusqu’au octobre, novembre on dort dehors et nous sommes beaucoup qui dormons ainsi regardant la belle lune et le beau du ciel etoilé, restant des heures avant de s’endormir couché sur le dos regardant le beau ciel bleu mais s’il est completement impossible de dormir dans la baraques a cause des puces et de punaises qui sont dans une quantite industrielle on peut dormir bien dehors a cause que les nuits sont fraiches. Malgrés qu’on evite les punaises qui tombe comme des parachutistes droit sur le nez on rencontre dehors aussi a part toute sorte des bêtes et parmi lequel même des scorpions mais surtout des puces qui saute de la terre et qui existe nombreux comme le sable et qui sont et penètre partout se derobant en vitesse quand on veut les atrapper en disparaissant sous les doigts. Quand on est surpris par une pluie c’est emmerdant on commence a courrir et rentrer dans les barques, dans le « metro » ou d’autres qui sont mouilles, trempes entièrement ne voulant se lever par fainéantisme ou pensant qu’elle va cesser de suite en tout cas pas trop agréables de courir en plein nuit ou l’on voit gêure, tombant ou perdant une couverture en route etc. Il vaut mieux d’être deranges que de ne pas pouvoir dormir du tout.

Le metro sont deux baraques construites pour les bureaux etc mais comme il s’est ecroulé a deux reprises on travail dedans l’alfa, cantine et maintenant le « mando » bureau du commandement Espagnol. Il a la forme du metro ou un tunel avec un toit mi-rond ou on se faux-fil en été pour dormir sans avoir la permission. A l’encontre, de nos baraques ils sont construit entierement des pierres et de briques (pas de bois) et alors pas de punaises…

Depuis un certain temps on a enlevé les gardes de l’interieur du camp je n’en sait si la raison en est pour eviter le trafic et le troc avec nous pour ou pour economiser les gardes (goums)

Autorisations de faire du feu (cuisine) C’est-a-dire qu’on en faisait toujours mais avec un poste ou un garde qui restait à l’observation pendant que les autres cuisinaient. Mais chaque fois qu’on attrapait un entrain de faire la cuisine, on renversait tout ou saisie le tout avec casserole etc et l’interessé envoyé au Cafarelli au moins pour 15 jours. Alors qu’on permettait de recevoir des colis avec un contenu controlé ou l’on savait ou voyait qu’il avait dedans ; riz , semoule, macaroni ou toute autre denrée pour cuisiner malgrés cet illogisme les punitions continuaient au point ou elles prenaient une telle envergure que le Ct a enfin compris qu’il y avait rien a faire sauf le reglementait en l’autorisant puisque l’on faisait du feu un peu partout en volant du bois, brulant les piquets et tout ce qu’arrivait sous la main en enfin le combat officieusement gagné on recevait un peut de bois par jour et par baraque et la cuisine autorisé pendant quelques heures par jour. Pour le reste on continuait a se debrouiller comme par le passé. A part l’illogisme de permettre de recevoir sans le faire cuire, s’ajouter directement ou non l’obligation de ne pouvoir amélioré son ordinaire et de ne vivre qu’avec ça, ce qui valait dire crevez !......

L’autorisation en fut donné environ un an et demi après l’existance du camp et aussi imposé !--------------

Sous ce regime j’ai manqué de peu d’aller au cafarelli. Comme les autres mon ami Boris faisait la cuisine ou tout à coup surgissait M. Gravel vidant la poêle presque sur lui, heureux qu’il n’a pas reçu l’huile sur la figure, comme de sa brutalité coutumière il a donné un coup de pied au reste

Tapuscrit des pages 91 à 100

emmenant casserole, poêle avec, disant d’aller au Cafarelli comme il me suivait dans la baraque en criant j’ai crié plus fort encore que lui, disant d’abord que ce n’est pas mon camarade qui en est fautif ou responsable mais seulement moi, ne sachant pas faire c’est lui qui m’en faisait secundo il me fait pas peur avec cafarelli, que je demanderai le rapport de M.le Ct, qu’étant malade ne pouvant mangé la nourriture du camp je ne suis pas condamné a mourir de faim etc. Arrivé au bureau avec quel etonnement je me suis vu défendre par le secretaire Louis ainsi que par le chef du camp Valdris en même temps que Gravel me disait ne se laissant pas parler d’aller chercher « la couverture et la gamelle » rutituelle, je ne bougeais pas, sous prétexte d’attendre le Ct j’attendais en même temps que le secrétaire et le chef me disait de m’excuser devant Gravel car le Ct lui donnera raison alors que j’ai le vexé en presence de Louis, portant atteinte a son autorité etc. Alors que tous les voisins me disaient que si j’avais repondu ainsi il y a un an, je serais battu, roué des coups et cafarelli je n’en sais pas pour combien etc. D’attente a attente on m’a fait rentré dans la baraque après avoir expliqué le cas. Il été interessant de voir parfois quand les gens etaient en train de faire la cuisine et alors que surgissait d’une façon imprevue le Ct, Ahmed ou Gravel on delessait alors en abandonnant tout, faisant demi-tour---------------  

A ce moment aussi ils saisissait tout, renversant vidant ou donnant a la cuisine, au mando etc.

Deux petites baraques juifs, malgrés qu’il avait des juifs un peu dans toutes les baraques, il y avait dans ces deux ceux qui ne sont pas de la brigade mais après, tout a été renversé, melangé etc.

Quand on a fait la lumière electrique partout et que les ampoules été acheté avec notre argent, il n’y avait pas dans ces deux, par manque de fil...    ---------------------------

Au commencement la brigade a souffert de plus, toute sorte des brimades, repression, punitions etc. On leur a empeché même de recevoir les secours qui venait par exemple du comité juif d’Alger, le Ct ne voulait pas a ce que les juifs de la brigade en bénéficie obligeant de faire une nette distinction entre les uns et les autres etc. Ainsi son Antisémitisme, sa réaction contre la brigade, les communistes contre les antifascistes etc faisait manifestement voir, connaitre et surtout sentir sa politique, réactionnaire, fasciste et depourvue de tout esprit même humanitaire envers nous ne voulant que nous exterminer, un point c’est tout.

Ainsi non content encore de sa politique n’etant pas assez rassasier, en fin combinard, commerçant et industriel qu’il est il faisait des affaires d’un, gagnant des dizaines et des centaines de milliers de francs sur notre dos, nous volant en tout et sur tout. Ainsi tout le bénéfice de toute sorte de ce qu’on fabriquait au camp et faisait au camp n’aller jamais pour ameliorer notre ordinaire aucunement et en rien tout dans sa poche même le benefice de nôtre cantine tout tout !

Il y avait un moment ou tous les travailleurs presque pouvait obtenir a tour de rôle une permission pour dimanche pour aller au village mais ça cessé quelques semaines après, sous prétexte qu’un est rentré sâoul ou autre etc ----------------------

La cantine en été est parfois plus riche meilleur parce qu’il y a des fruits mais autrement il n’y a que dattes oignons, ail, parfois olives, oranges etc.

Des fêtes au camp on avait l’autorisation d’organiser depuis le mois de juin je crois 1942 et on en organisait environ chaque mois pour tout le camp une ou le Ct venait, comme le programme lui a plu il donnait une amnistie a cette occasion, pour cafarelli ou autre.

En dehors des fêtes officielles, on organisait par groupe de nationalité a chaque occasion des petites fêtes de toute sorte etc.

A un certain moment de l’année 1942, un certain nombre d’ouvriers commençaient d’être payé au pièce, a la tache qui revenait a environ 5 frs par jour les autres 5 aller pour la pecule sauf les mineurs qui gagnent jusqu’à 20 frs par jour mais travaillaient durement. En plus les travailleurs reçoivent tous ¼ du vin 2 fois par semaine, parfois aussi 150 gr de dattes ou pâte de figue et 150, ou 200 gr de pain par jour. Il va de soi que le pain vin, dattes etc sont donné sur notre compte : Puisque d’après le reglement officiel on doit donner a tous au moins 2 fois par semaine viande vin, dessert et au moins 400 gr de pain par jour alors que nous avons reçu 240, après 300 et maintenant 350 gr. Le reste tout le reste, benefice, gain, vole combine, etc, sans savoir ce qu’on nous vol sur la viande, l’huile etc etc. etc….. ----------------------

Soupe meilleur, par un temps presque infini du blé cassé, periode des carottes, navets, citrouille ou feves, parfois aussi le dernier temps surtout pommes de terre, pois casses, pâtes, lentille de mais en dehors le blé cassé tout est flant ‘’Agua caliente’’

Epidemie de typhus, jaunisse, furonculoze

La première épidemie de la fievre typhoïde au camp en 1941 a fait entre 40 et 50 morts. La 2è été évité avec 1 ou 2 mort je crois et surtout on été en quarantaine a cause du typhus qui faisait rage en ville nous l’avons evité par les mesures energiques prises par le corps médical interné desinfection obligatoire depouillage etc. Malgrés tout le danger on pouvait pas obtenir une ration de savon en plus, ou un peu de linge pour ceux qui n’ont pas seulement pour changer mais pas une chemise, ni tricot ni caleçon n’ont qu’un pantalon et se couvre sortant se promener couvert d’une couverture, d’autres sans paillasses etc Rien sauf une ou deux fois on a distribué aux travailleurs necessiteux, pantalons, vestons ou pardessus dechiré usés etc. Mais ce que l’on pouvait pas comprendre c’été l’epidémie de jaunisse qui a touché entre 150 a 200 personnes, on disait que cela provenait des tomates ou œufs ou citrouilles etc on ne savait pas. Par ailleurs sans être une épidemie en été chaque petit bouton, écorchure la moindre égratignure se transformé chez presque tout le monde a une plaie, abcès furoncle etc avec du pus qui durait parfois 5-6 mois jusqu’au sa guérison. A cause sait par manque des vitamines ou plutôt manque d’hygiène, mouches du vater (chiotte) la poussière chaleur, manque des pensements etc. Ainsi moi-même depuis le mois de mai jusqu’au decembre j’avais pieds et mains pansé il y avait des moments que je ne pouvais pas bougé et suis resté aliter pas mal du temps ou ensuite sans pouvoir marcher ou faire quelque chose avec les mains en un mot malade et les furoncles se déplaçait tout le temps, ou qu’il durait longtemps pour guérir et enfin c’est déplaçait à côté. Presque tout le camp a y passé par ces plaies abcès etc.

L’infirmerie manque de tout, non seulement en traitement médicaments etc mais en hygiène sans draps ni serviettes rien, même parfois sans paillasse on emporte ses couverture si l’on a une ou 2 si on a une paillasse -ou pas sa gamelle etc, pas de régime ni cuisine pour malades peu ou pas de bois mêmes pour l’infirmerie, le vater dehors les malades les plus graves doivent sortir…pas de boisson chaude rien d’extra ou spécial pour les malades, mêmes choses que les autres sauf un lit dans une baraque froide etc mais dèjà mieux qu’avant ou l’infirmerie été aussi dans un marabout…--------------

Lecache Beraud libéré environ 6 semaines après le debarquement est sorti le 1er faisant des promesses gratuites etc et qui craignait même d’écrire en son nom jusqu’a la dernière minute, faisant parfois un geste symbolique a ses meilleurs, comparable a un interné quelconque qui faisait mieux faisant un effort pour son camarade, haut et beau parleur savait entretenir autour de lui un groupe, maintenir sa popularité en fin et vieux politicien et savait bien nagé……--------------

Le camp se vide de plus en plus. Le 26 avril au soir est arrivée enfin tant attendue la delegation sovietique venant de l’union par Caire Alger ici a l’exception des autres elle a travaillé le même soir encore jusqu’au 12.30 (minuit 30) et le lendemain matin depuis 7h et le même matin repartie. En plus de 2 delegués sovietiques il y avait un officier aviateur Français plus Roukakine un de chef de la delegation sovietique interné, libéré 10 jours avant sans conditions, collaborateur de l’Huma avant guerre et attaché à l’ambassade. La delegation a promis qu’ils sortiront dans 2-3 jours  tous pour a côté Alger ou se fera le tirage, ils ne prendront pas tout le monde evidemment mais la plus grande partie, ceux qu’ils prendront etant reonnus iront après 2-3 semaines en avion par Caire à l’Union. Ils ont eu le droit pour la 1ère fois d’acheter du vin, on fait une fête en l’honneur, on chanté et dansé ce qu’a plu a la delegation, ils ont en presence du Ct Cabaphe salué l’armée rouge ainsi que Staline. La delegation a fait appelé 2 Polonais dont Tarnierzk et 3 Allemand dont le cas été douteux pour le Ct. Ils ont rejoint les autres au Cafarelli. Le Ct n’a plus voulu permettre a ce qu’ils viennent au camp pour faire leur adieux mais du camp une delegation de 15 est allé chez eux ils on fait un dernier repas pour tous et après avoir remis le voyage encore 2 fois ils sont enfin tous les 135 citoyen partis le 4.5.43 le matin en chemin de fer !

Le 28.4 au matin sont partis pour le pionniers corps Anglais 180 Espagnols en derniere minute quelques-uns se sont retirés preferant attendre ou le Mexique et avec ce transport sont partis évadés quelques 7 Espagnols aussi comme avec le 1er transport 2 qui sont immediatement incorporés sans autre histoire. La veille de leur depart une delegation de 80 sovietique sont venus du Cafarelli au camp pour faire les adieux. C’été très et vraiment impressionnant, au pas cadensé, en rang serrés, disciplinés en chantant des chansons revolutionnaires, quelle joie au camp, quel changement, les bonnes et forte poignées de mains et accolades fraternelles échangés, moment inoubliable ! Comme tout change. Saluant poing levée comme au beau temps…. Adieu !

Les internationaux et les combattant Esp font une toute et grande famille

Le 28.4 est venu egalement inspecté le camp M.Abadie secretaire a l’interieur- et son directeur du cabinet, faisant la visite habituelle je me suis entretenu avec lui etant chez l’horloger, prevoyant sa visite chez lui et posant sa question pour son contrat de travail a cette occasion, il a demandé au Ct s’il existe un bureau au camp pour grouper les demande de travail par profession pour le faire connaitre a Alger. Le Ct a détourné la question repondant que chacun fait la demande s’il veut et lui le dirige au G.Général… Ensuite ils ont remarqué etat Français (sic) sur le cachet de la mairie d’Alger… Pourtant dit-il, ils ont reçu des instructions, mais Alger… (résiste pas ?) Prenez note ! Il a pris note de son contrat promettant de depecher.                       Le 3.5. au matin par autocar sont partis les 9 Tchecoslovaques etant libre pour Alger et après pour l’Angleterre rejoignant leur armée. Le 4.5 le matin est venu encore une fois le Ct Anglais pour regler le compte de ceux qui sont partis avec le 2e convoi, faisant encore de recrutement c'est-a-dire le même que la dernière fois ce sont inscrits, une 20e de Polonais. Il s’est intéressé des inaptes specialistes etc promettant que tous ceux qui sont inscrits malades ou non partiront dans 10 a 14 jours au plus tard. Les mêmes manœuvres continue entre le Ct et Czapski : Les 4 Polonais qui sont resté de la 2e visite sont douteux par contre les 33 autres partiront. Quand ? on n’en sait rien, faites comme vous voulez, inscrivez vous aux pionniers etc. Ainsi la même politique des combines continue, grignoter de plus qu’on peut pour prendre le moins possible dans l’armée Polonaise. Tout officieusement bien entendu. On n’en veut pas de nous, Czapski-Sikowski ! Trop dangereux quoi, mais nous irons quand mêmes !!!

Le 5.5 dans la matinée sont partis avec le camion 3 Espagnols dont le chef du camp Louis et son frère tous les 3 anarchistes. Ils sont venus cherchés 9 mais les 6 autres etant dejà chez les pionniers. A chaque fois que les Anglais viennent ils ramenent avec eux un ou 2 anciens internés comme traducteur etc. Ainsi le camp se vide de plus en plus, on sent la fin, moins de discipline, plus de laisser faire et passer, un cimetière, la promenade de martyres vide, tranquille, les bois traine partoût sans qu’on ne vole ou ramasse même pendant la nuit ! On va en ville sans permission on ne punis plus, même si l’on attrape en faisant revenir au camp de la raûte etc. Tous les fonctionnaires sont devenus des moutons, agneau, doux plus d’arrogances, hé on doit partir certainement et bientôt tous ! Alors ma foi, qui sait, on peut rien savoir, parfois………………

Boulot sur boulot continue a toute occasion, dans 15 j plus personnes ici. Les prisonniers Italiens viendront et nous ? peut-être au cafarelli a la place des Russes. A qui le tour maintenant pour partir ? Le Ct depuis la delegation sovietique est malade, crise de nerf, maigre, pale épuisé ? Mais non 8 jours après il est la après qu’on avait dit qu’il ne sera plus, remplacé etc il n’en est rien, a son poste il reprent les manœuvres et combines : aux 31 polonais il dexxgre leurs déchéance de nationalité, etc malgrés la crainte X et pressions pour le pionniers Corps Anglais, ils refusent tout et optent pour l’incorporation dans l’économie Nord-Africaine par contrat individuel de travail. A nous 37 il faut passer la visite médicale pour classification. En même temps arrive réponse a notre telegramme de Czaspki ’’Nous pensons a votre groupe ayez patience’’ rien sur la Con de revision. Delegation va le voir dimanche chez lui de 3 parmi lequels moi on ne sort pas plus intelligent pas de reponse concrete malgrés questions directes et precises. Il faut la passé ! On y décide. Resultat : 14 aptes 5.A. 18 au travail. 4 inaptes completement. Et maintenant on commence a nouveau je crois d’attendre ! le jambon pour lui n’est pas encore prêt… En attendant : Le genie travail du camp pour demenagement les Arabes travaillent, les internés ont tous refusés de travailler maintenant même son cher groupe des Polonais. Permission plus facile d’obtenir pour quelques heures a Djelfa. 2 fois par semaine viande, soupes epaisses, midi pommes de terre et soir grande série de semoule tous les jours. Dimanche vin un ¼. 2 fois par semaine 100 gr de dattes. On part, part pas, lundi, non mercredi, samedi bien surement. La semaine prochaine il n’y a plus de doutes… Je fait un pari, combien… combien des jours perdus ! En effet on disait partout et officiellement d’une façon certaine que nous partons ; 31 Polonais et 12 Esp le dimanche 16 mai le matin, la liste été dejà au mando, materiel et a la poste, donc cette fois-ci nous partons toutes les indications le disent. Autre nouvelle tous nous serons transférés du camp au cafarelli pour faire place aux prisonniers. Nous intervenons pour ne pas être transférés pour une nuit alors qu’on part le lendemain matin, rien a faire tous partent sauf : boulangerie, cuisine, service d’eau, douche. En effet le samedi 15 tous sont transférés nous dès le matin le premier et dans l’après-midi alors qu’on attend qu’on nous apportent pour signer les vivres etc rien, ce n’est plus certains notre depart nous dit-on, possible encore pourtant, la gare attend un ordre qui peut venir…Dans la soirée le Ct vient et nous dit que notre depart est remis pour jeudi prochain déjà surement, faute… des histoires ! Et nous voilà au Cafarelli entre quatre murs et promenade de 150 mètres environ alors qu’au camp, nous avions jusqu'à la porte une promenade de 350 mètres environ en plus de la porte jusqu’au chateau d’eau qu’on avait le droit d’aller cela faisait une promenade d’environ 500 mètres et surtout on avait un point de vue, un panorama, du paysage, le couché de soleil, des arbres, la verdure, en un mot de l’espace et ici 4 murs enfermé moins grand, dans des salles plus propres puisque pas des baraques moins des punaises presque pas. C’était un fort qui a été construit en 1870. Au camp sont arrivés 98 Italiens pour preparer et amenager le camp pour le grand convoi d’Allemands parait-il qui arriveront incessemment. Le 19.5. Le Major Anglais est encore une fois la le résultat en est que 4 partent encore avec nous c'est-à-dire que 47. Je pense que cette fois-ci nous partons fermement demain matin le jeudi 20.5 avec le chemin de fer. Pour aujourd’hui j’ai obtenu une permission pour 10 p, en 2 groupe 1 le matin, l’autre pour l’après-midi.

                                                                                                                             20.5.43