Tapuscrit du premier cahier de Djelfa commencé en mars 1942

Tapuscrit des pages 1 à 5

Aide mémoire

Parti du Vernet le 12 decembre 1941 à 6h du matin après avoir passé la nuit a la fameuse salle de visite, c’est-à-dire j’ai quitté le quartier de suite après la soupe vers 18h. On est venu chercher mes couvertures appartenant au camp en disant qu’il fallait prendre avec sois une ou deux bouteille d’eau et une couverture a la main et aller devant la porte avec tout le bagage. Les valises et paquets sont laissés devant la porte et pris en charge par un camion et le nécessaire seulement on garde avec soi même. Tout a été préparé deja, le bagage fait, le camp consigner depuis le matin, mais sans qu’on sache quelque chose de précis ; où allons nous, quand, rien ! Sauf expérimenter du passé par ceux qui sont partis avant on supposait que c’est certainement pour l’Afrique mais sans le savoir officiellement ni pour quand. Entourer le depart toujours d’un mistère telle a été la tactique de la direction. Officielement j’ai été appelé la veille au bureau d’information service d’émigration pour mettre mes doigts digitales sur la carte sans qu’on me disent quelque chose ni demande quelconque avec d’autres on devine mais rien d’officiel.

Peut-être craint-on les conséquences du premier convoi à Argèles…

Connaissant l’employé de ce service, je lui dis : Je ne suis pas un enfant je sais que je part pour l’Afrique ne me cacher pas d’ailleurs je ne demande même pas ou je vais, mais quand pour me préparer, c’est tout. Je ne sais pas dit-il, en tout cas pas demain, certainement pas, plutôt vers la fin de la semaine et sans qu’on s’en doute le lendemain nous partions…

Je suis resté au Vernet depuis le 15 février 1940, et doit dire malgrés que beaucoup nous enviez hé c’est mieux la bas qu’ici de tous les points de vue, d’après les lettres et nouvelles reçu d’Afrique (d’ailleurs fausse et inexacte) Tout le quartier est sur place devant la porte pour dire adieu aux partants, serrer la main, souhaiter encourager saluer etc

Pour la suite, je dois dire que j’avais les larmes aux yeux avec le serrement de cœur, le cœur gros et assez de tout. J’ai non seulement regretté de partir même si je devais être mieux mais au pire des choses au Vernet je le prefère de beaucoup. Après maintes discussions, reflections et méditation j’ai prevu en tout et avais raison sur les autres et mes amis soit disant de discussions d’avant sont obligés de se rendre à l’évidence que j’avais raison de predire et prevoir la réalité. Car sans poser même la question du côté materiel, nourriture, ravitaillement etc qui est secondaire je pose seulement le problème sur un autre angle celui du côté moral, psychologique. D’abord il est toujours mieux d’être en Europe a 50 kilomètres d’une grande ville comme Toulouse en general, près des siens. Tous les liens et contact possible avec la vie et tout ce qui respire et surtout ne pas être deporter se trouver en deportation dans le desert. D’autre part il été a prevoir que de point de vue, logement, traitement condition d’hygiène Vernet été mieux que dans les autres camps et enfin s’étant deja habitué a tout, même au quartier et ayant arranger sa vie plus ou mois bien en tout, je ne voulais pas changer encore pour un autre camp même si je devais être mieux a l’encontre de tous qui voulaient à tout prix changer, avait l’envie de changer pour du nouveau j’ai voulu resté deja jusqu’à la fin d’internement au Vernet. Alors que même pour chance de liberation on est encore plus près au Vernet car le changement inevitable qui s’operera se produira toujours en attendant en Europe. Helas on me demandait rien, on n’intervien pas du tout, la personne ne compte pas car nous sommes des hommes (si on ne le conteste pas du juste) sans protection, sans droits et sans lois.

Sur la route du quartier a la salle de visite, les employés contestés encore que nous allons en Afrique et un d’eux a montré même une liste frappé sur machine à écrire des noms de partants pour Rivesalte «  alors vous voyez que ce n’est pas l’Afrique »…

Evidemment, on passe tout simplement par Rivesalte ! -----------------------

La nuit dans la salle de visite.

Après nous avoir compter, recompter et recompter, aussi nominativement et etabli une sentinelle a l’intérieur de la salle et renforcer toute la garde en dehors et a l’entoure de la baraque au point quand il fallait aller au vater qui se trouve au fond de la scène de la salle on été accompagné par un garde. Ensuite on distribué la nourriture pour deux jours ; pain, sardines sallé, une boîte de singe et une portion de fromage (creme de gruyere. La plupart des gens se mettent de suite a manger après une faim d’un ou de deux ans jamais encore rassasie, d’autres mangent un bout. Pour deux jours et le manger d’un coup ! Et demain toute la journée quoi ? Ceinture, au moins je n’ai pas faim aujourd’hui, chacun fait d’après son estomac et sa façon de vivre on ne fait parler que l’estomac. Comment manger les sardines alors qu’on peut pas les laver, pas d’eau, qu’importe, les uns ne les mangent pas d’autres tout de même ils ont deja tout mangés ils ne laisseront pas les pauvres sardines…

Ainsi passe toute la nuit ; les uns chantent (surtout la brigade) des chansons revolutionnaires, certains mangent à toute heure de la nuit et d’autres dorment. Il fait froid terriblement et pas du feu ni quelque chose de chaud a boire, on s’allonge ou on peut, sur les bancs ou tout simplement on reste assis, sur un coin de la salle appuyer au mur, ou parterre afin de dormir quelques heures ou encore on se promene dans la salle pour avoir moins froid.

Le lieutenant des gardes chargés de nous conduire jusqu’à Alger rentre dans la salle et nous dit de ne pas faire des X, ils ont l’ordre de tirer sur nous a chaque tentative d’évasion et que tous supporteront les consequences.

M. Vernet chef du bureau de l’information été venu dans la salle pour faire quelques rectifications sur les listes, etc. On sort de chez nous 6 personnes on ne sait ou avec les vivres, retournent-ils au quartier ? On ne sait rien. Je demande a parler avec M. Vernet et fait signe a lui même il me repond qu’il n’a pas le temps. Juste s’il me répond encore. Evidemment il ne me connait plus (comme les autres donc) Lui qui me connaissait si bien avec lequel j’ai été bien et qui a fait le necessaire pour moi d’être transferé au camp des Milles, directement, immediatement et je crois même exceptionellement, tel été le contenu de sa demande au prefet d’Ariège pour moi. Grandeur et decadence…En disgrace soit disant, quoique sans raison, tout le monde detourne la

Tapuscrit des pages 6 à 9

tete, on me connait plus. On repond même plus le salut. Ainsi s’etablit la reconnaissance et les remerciements pour 15 mois de travail sans cesse, avec toutes les responsabilités, initiative et organisations qu’on pouvait assumer sans autres interets que de vivre un peu mieux hygiéniquement et sans autre benefice ni profit avec derangement  pendant la nuit et travailler parfois encore a 23h comme a minuit et toujours dans la bonne marche du service toujours serieux sans reproches ni même des remarques sur le travail pendant 15 mois après avoir eu 6 patrons differents parmi lesquels des officiers d’active, avoir donne satisfactions a tous et ayant des certificats les plus elogieux. La deportation telle est la recompense apres avoir fait 41 jours de prison l’Afrique après inculpation vaine, voici le payement !!! Le lien je crois et suis sûr et certain, devant la non reussite de l’inculpation la vengeance continu ! à 6h du matin on vient nous appeler nominativement les gardent avec le lieutenant en tête nous font former par rang a 3 personnes avec chaine (bracelet) sur les mains par deux, ainsi attaches l’un a l’autre et le peu de bagage tient de même on le porte ainsi en roûte vers la gare, sans avoir resu même le café. Les deux vagons reservés pour nous ne sont pas a la gare même mais a une 50taine de mètres après. Nous montons et l’on s’installe avec les bracelets toujours sur les poignees.

Le train en marche il y a un garde pour chaque compartiment un chef par vagon et ensuite des responsables et le lieutenant comme chef d’escorte le tout pour 76 personnes que nous etions. Sur la roûte deja le chef du wagon nous dit que si serons sage et pas faire des bêtises ils nous enleveront les menottes, ce qui fut fait. Pendant la journée du voyage tous y mangent a plusieurs reprises sauf quelque uns qui avaient tout mangais la veille au soir dans la salle encore. On y discute on bavarde aussi avec les gardes on y lit et ainsi nous arrivons dans la soirée a Rivesalte ou nous passons toute la nuit en gare. On nous apporte a manger du camp de Rivesalte, on distribu la nourritur dans le vagon même a chacun, le service est fait la aussi par des internés. On nous donne a manger de suite une soupe un legume et aussi pour la roûte de demain, du pain poisson etc et l’on doit nous apporter le café le matin avant le depart du train. On se couche comme on peut chacun a sa fason il fait très froid mais quoi faire, la nuit passe et le matin vers 6h on nous apporte effectivement le café et nous sommes Le samedi je crois 13 decembre vers 8h le train en marche pour Port-Vendres ou nous arrivons vers 13h environ. On descend du train comme toujours bien encadres entre des rangées des gardes on nous fait de suite et directement embarquer sur le bateau qui nous attend déjà, un cargos commercial c’est je crois ou il n’y a pas d’autres voyageurs ni passagers que nous, on nous fait descendre dans la cave du bateau ou on met il me semble d’habitude des animaux, ça sent mauvais, on nous donne tout notre bagage. Chacun « prend place » soit disant, un coin, au milieu ou on peut s’installent, il y a des planches qu’on s’accapare pour faire et preparer son lit pour la nuit, on s’arrange par affinité etc Quelques temps après  le bateau aussi se met en roûte vers 15 ou 16h a peu près pour Alger disent les uns pour Oran disent les autres. « Sidi Aïssa » est le nom du cargo d’environ 300 tonn Comme d’habitude la premiere chose sur laquelle on se renseigne est de savoir quand on nous donnera a manger et quoi. Après des bons renseignements obtenu On se contente en se tranquillisant car en effet on donnait pas mal a manger ; le café le matin et ensuite aux repas du midi et soir on donnait chaque fois la viande, du pain et ¼ du vin et toujours une soupe et un legume avec la viande. Assez bien cuisiner & preparer. A la tombée de la nuit chacun commence a demander l’autorisation d’aller chercher de l’eau ainsi que d’aller pisser (uriner) Il y avait des gardes qui «assures» le service ainsi que des matelots armés sur le pont, et un matelot reste presque sur l’escalier qui donnait de la cave ou nous etions sur pont. Chaque fois qu’on est allé uriner, chercher l’eau et la nourriture on été accompagne par un garde ou un matelot. Ainsi par crainte d’une evasion, ou pour ne pas avoir trop de travail ou deranger, de ne pas être embêtes ou tout simplement pour nous embêter tant que possible on nous fait des difficultés pour monter, au commencement et ensuite de nous empecher completement de monter d’aller au vaters. Sur questions quoi et comment faire pendant la nuit on nous repond qu’on n’a qu’a faire sur place. Ainsi criminels que nous sommes on nous oblige de manger et boire au même endroit qu’il faut uriner. et faire même le reste… et même dormir voici comment on se conduit avec des internés civils !!!  Sur le bateau comme partout on chantait etc Ce n’est qu’en montant a une occasion quelconque sur le pont qu’on pouvait respirer un peu librement pendant une minute voler et avaler une bouffe d’air et redescendre. Parfois on pouvait même admirer un paysage sur la mer !

Tapuscrit des pages 10 à 14

La nuit a passé ainsi la journée du dimanche 14 décembre et toujours dans la cave. La première fois dans ma vie que je fais un voyage sur mer sans compter évidemment l’excursion que j'avais fait de Nice je crois pour visiter l'île St Honorat et l'île St Margaride ou la mer été houleuse au mois de décembre de 1937 il me semble sous un mauvais temps et dans une barque ouverte. A ce moment nous étions arrosés de tous les côtés, et j'avais même dégobiller.

Par contre maintenant ou je suis sur un bateau, il fait beau temps et même splendide. La mer tranquille on ne peut rien fair, apprécier, admirer s'instruire et profiter pour soi d'un voyage.

Hélas ! Ce que je suis toujours « exigeant » et « trop » et oublie peut être que j'effectue ce voyage en vue d'une déportation...

Maintenant presque au soir on discute encore à savoir que nous arrivons ce soir à Alger ou Oran. En effet dans la soirée nous apprenons que nous arrivons effectivement à Alger mais que nous resterons sur le bateau (ou plutôt dans le bateau) toute la nuit et que nous ne débarquerons que le lendemain matin.

Encore une nuit à passé comme des bestiaux. que nous importe déjà ces détails nous ne sommes pas à la première ni a quelque chose près !

Lundi vers 7H environ du 15 décembre, on fut réveillé vers 5 H nous débarquons avec bagages et tout avec des camionnettes qui sont comme de pagniez a salade et nous fûmes conduit ainsi par groupes à un asile d'Alger. Nous pouvions remarquer sur la route que la population était assez sympathique pour nous en général. La ville d'Alger qui doit être assez belle ayant certainement des curiosités et choses très pittoresque ne fut aperçu par nous qu'en entrevoyant ou entreregardant par les fenêtres de la voiture ou du haut de l'asile par la fenêtre également qui donnait sur une rue petite et sale mais d'ou la liberté montée en diffusant son odeur jusqu'au chez nous quoique au 2ème étage : Le rire des enfants courant et jouant a droite et a gauche au milieu de la rue comme sur le trottoir, les bavardages en Arabe des Algériens, les femmes Arabes ou mauresque la phisionomie le visage cachée sous un voile blanc, le bruit de la rue, la circulation l'entrée et sortie dans les boutique, tout le mouvement de la rue nous a tellement parlé du passé, du présent en donnant un semblant d'espoir, il paraissait entendre, j'ai tendu mes oreilles dans la direction de mes yeux ou j'ai fut attiré étant courbé à demi car la fenêtre de nôtre demeure était très bas.

Ne pense pas trop, repose toi sur moi, ai confiance en moi Je m'appelle liberté chérie, ne suis pas mort, je vie et continuerai au plus beau, on m'abat pas au contraire. Aide moi, je t'aiderai. L'avenir est à nous. Je crois m'être éloigné de l'entrevue avec plus de sécurité, plus de confiance, comme avec plus d'espoir et du chagrin et regrets à la fois...

A l'asile nous avions chacun un lit en fer. Des grandes dortoirs, éclairés et aérés, un va et vient comme d'une chambre à l'autre comme des montée et descente. Les chambres comme l'escalier ont été gardés par des soldats Arabes ou Spahis.

Ce que nos gendarmes Européens, nos gardiens d'honneur depuis plus de deux ans nous ont quittés en Alger pour faire place aux Africains qui nous seront étranger... Cette opération été faite dans l'hangar d'Alger ou nous sommes restés en descendant du bateau pour attendre d'être conduit à l'asile. C'est là que nous fûmes comptés recomptés aussi nominativement à savoir la marchandise était-elle arrivée à bon port ?

C'est ainsi qu'a eu lieu le passage du pouvoir !

Qu'importe on avait l'impression de suite que nous serons là mieux traité et que le temps que nous resterons ici nous serons plus ou moins des hommes, toujours en comparaison, relativement... De suite, nous sommes entré en contact et en rapport avec les Arabes qui nous gardaient. C'est eux qui nous ont achetés et apporté : dattes, figues, oranges, mandarines, des baigners, même des petits gateaux au confiture la confiture et en cachette aussi une bouteille d'Apéritif.

Il va de soi que chaque fois qu'ils nous ont acheté quelque chose le prix été déjà augmenté par eux directement (disant plus) sans compter évidemment la commission qu'on leur donnait à chaque fois.

Quelle ne fut pas notre joie de pouvoir acheter des cigarettes à 2fr le paquet de 20 tant qu'on voulait et si bon marché. Quelle changement pour nous, après avoir été habitué au Vernet à 40fr le paquet de gauloise, ou à 2fr la cigarette et 60 à 70fr le paquet de tabac gris. Aussi le pain qui n'est ici pas rationné et au prix normal, alors qu'au Vernet le prix courant était 40F le kilo, mais malheureusement, nous n'avons pas de chance car le lundi est sans pain.

Cela n'a pas empeché les Arabes de nous trouver des petits pains secs. Nous étions contents de pouvoir acheter et de se procurer quelque ravitaillement et eux aussi en faisant des affaires et gagnant le pourboire. La matinée a vite passé a midi nous sommes descendus au rez de chaussée ou on nous a servie à manger attablés que nous étions tous ensemble sur de long bancs, le service été assez vite fait et ma foi proprement.

Après le repas sommaire d'une soupe, 2 œufs, du pain et vin, nous avons fait une commande chez le patron pour le soir un peu de tout et pour tout le monde et nous sommes remontés dans nos chambrées, en lisant les journaux et vaguant chacun à ses petites affaires, discutant s'arrangeant, le lavant devant un Robinet et lavabo avec eau courante. Puisse-t-on s'imaginer ce que veut dire et signifie pouvoir se laver à son aise dans une chambre et proprement ? Nullement ! Quand on a découvert cette fortune, deux minute après il fallait faire la queue pour avoir une place. Ainsi l'après midi a passé sans qu'on s'apersu et voici que le soir approche et nous descendons pour la seconde et dernière fois à la salle à manger pour dîner. Après avoir mangé presque la même chose qu'a midi et qu'on nous a livré notre commande et après avoir préparer la correspondance avec la pensée qu'on pourra la sortir en se débrouillant comme sur le bateau par un hasard de pouvoir dire quelques mots aux siens sans la censure...

On nous annonce que nous partons demain de bonne heure à notre destination, c'est à dire pour Djelfa enfin et qu'on distribuera tout à l'heure la provision pour la route. C'est la que nous nous séparons d'une dizaine de nos amis Français avec lesquels nous avons fait connaissance sur le bateau, des bons copains vraiment qui sont resté encore une journée à Alger et partiront après pour Oran a destination paraît il de Bossué qui est un camp des Français. D'après les dires

Tapuscrit des pages 15 à 19

C’est à Bossué qui était avant ceux qui sont maintenant à Djelfa et a Djelfa il n’y avait que de des Français. Il était plus juste evidemment de mettre en plein désert, plus loin d’une ville etc – les étrangers, communistes et juifs etc. Donc courage et pas trop d’injustice envers nous puisque les Français aussi sont internés ? Ces derniers le sont pour activité communiste etc. C’est normal comme le reste… Puisque la république Française de droit de l’homme n’existe plus !...

Après la distribution des choses achetés on distribue les vivres pour la roûte sauf le pain qu’on nous donnera à la gare. Exceptionnellement et pour la première fois nous avons bu un très bon café veritable et avec sucre. Après avoir encore acheter par les Arabes des choses dont on croyer avoir besoin, en fumant, bavardant ou certains se sont livrés même au troc avec les Arabes en echangeant des effets, linge etc pour des denrées, jouant, lisant et discutant sur le lendemain, après et puis etc – Nous nous sommes plutôt ou plus tard endormis.

Nous fûmes réveillés vers 6 h, on ne pouvait pas se laver, le lavabo, ou plutôt la salle des lavabos étant encore fermée, quel dommage. Nous somme descendus avec le petit bagage que nous avions avec nous puisque le gros bagage est resté en bas depuis nôtre arrivée et ainsi nous fûmes amenés à la gare d’Alger, egalement par les voitures comme à l’arrivée et le bagage derrière nous et nous voila à la gare d’Alger le mardi 16 décembre, on distribue le pain. Comme toujours nous sommes bien entourer et garder depuis l’arrivée à Alger par des Spahis et Gouny. On a enormement des difficultés nous ayant donner à chacun son bagage qu’il a chercher et trouver pour l’emporter avec lui sur le quai et jusqu’au vagon, parer que parmi nous il y a des gens qu’on beaucoup des bagages et ne pouvant tout prendre d’un coup avec soi sont drôlement embeter. Enfin on se débrouille comme on peut et on nous apporte aussi un peu avec des brouettes etc. Il y regne et il existe une pagaï incroyable de façon qu’on peut se perdre et disparaître par enchantement. Allant de la gare sur le quai et jusqu’à l’installation dans les vagons. On allait et venait d’un vagon à l’autre, cherchant son bagage etc. Dans ce desordre complet le lieutenant responsable de l’escorte nous comptait lui-même, d’un coup on entend un ordre « tout le monde assis à sa place » on ne laisse plus bouger de la place, on compte, on recompte a plusieurs reprises. En effet un manque à l’appel, on a beau compter 36 fois il manque toujours un, et c’est Leon Braun, il n’a pu disparaitre ou s’evader qu’a la gare même ou plutôt il serait plus juste de dire sur le quai en allant venant cherchant etc. N’importe même sans lui avec un de moins le train se met en marche et en roûte pour Djelfa cette fois-ci, non j’ai oublié qu’on changeait encore une fois le train à Blida je crois encore une fois la pagaï cette fois on se retrouve plus, entasser comme des harengs, debout, pas de place, on ne peut ni bouger ni se lever quand on reste assis et le bagage se trouve quelque part on ne sait ou, on trouve rien, on ne peut respirer.

On s’arrête a chaque station, partout on demande a nos gardiens qui sont dans chaque vagon qu’ils nous achetent quelque chose a manger on appelle par la fenêtre. Sur la plupart des stations il n’y a rien acheter rarement un bout du pain, mandarine et des figues. A quelle heure arriverons nous, on ne sait exactement les uns disent à 18 h, les autres à 20 h etc. En tout cas nous arriverons ce soir même. Le moral continu d’être etonnement bon, on ri, bavarde, on mange etc. La plupart sont optimistes et assurent d’après eux qu’on sera mieux qu’au Vernet. Ce n’est pas du tout mon point de vue, car le simple fait d’être transferer dans le desert en Afrique en déportation, un camp surement disciplinaire de punition sans visite des siens, detaché, coupé de la vie etc rien que du point de vue psychologique et moral on serait pire qu’au Vernet et on peut même prevoir que les conditions d’hygiene seront sans comparaison inferieur alors même qu’on mangera mieux qu’au Vernet qu’est-ce ce que sa peut compter. On voyage on voudrait déjà savoir connaitre notre nouvelle demeure et nos nouvelles conditions etc –

On ne voit que la plaine, il devient de plus en p lus chaud on sent deja la température montée, le climat changé c’est l’Afrique – A la bonne heure nous arrivons en gare de Djelfa il fait déjà nuit, et il est noir partout quand nous descendons du train. C’est a ne rien comprendre pas d'éclairage nul part pas de lumière On descend evidemment du train on decharge le bagage et voici qu’on nous dit « qu’il faut emporter chacun son bagage sans quoi on ne garantit pas si on le laisse sur le quai. » Il y a environ un kilomètre a marcher. Dans l’impossibilité de prendre tout sauf ce qu’on peu des choses avec eux, on prend ce qu’on peut avec soi, le necessaire et le reste on l’abandon sans s’inquieter outre mesure et on part etant pressés de tout côté, aller, en roûte marche « marche » entourer devant, derriere et des côtés par des Gouny. On marche en effet dans le noir complet ne voyant rien par ou on passe, rien le paysage nous semble drôle, triste, sans vie, quelle immobilité partout, quelle silence et tranquillité. Tournant, nous venons d’apercevoir des murs haut, epais partout des murs, clos on dirait des forteresses. On marche toujours et enfin on arrive dans une cour grande d’ou on nous fait rentrer dans une grande salle plutôt piece, completement vide et noire et on nous dit comme après avoir fait rentrer les animaux ou les cochons dans la porcherie « Vous rester ici coucher la nuit, mettez vous comme vous pouvez parterre et demain matin a 8 h café » Chef ne peut’on avoir un peu de lumière, une bougie n’importe quoi pour quelques temps ou minute pour qu’on puisse s’installer au moins etc « Rien, impossible demain matin café » avait répondu l’inspecteur du camp a la demande d’un des nôtres qui été responsable chez nous pour la distribution de vivres etc. Mais comme je l’avais appris plus tard Mr l’inspecteur avait déjà changé de beaucoup et reste même meconnaissable et sans comparaison. Alors qu’il recevait les autres avant nous avec des coups des batons et avec une brutalité sans exemple et incroyable. Il se contentait de dire maintenant et de repetait sans cesse la même chose « Demain matin café » On demandait encore de l’eau, pouvoir sortir uriner mais après chaque phrase il repetait encore et toujours « Demain matin café » Ce qu’il était soûlé, enivrer… –

Par la force des choses (comme toujours d’ailleurs–) nous avons chacun chercher une petite place pour pouvoir n’importe comment passer la nuit. Il y a avait un de notre groupe qui a trouvé le moyen pour faire une petite lumière en mettant un peu de graisse (lard, margarine) dans une boite

 

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de sardine en y mettant un bout de miche et voici un peu de lumière dans un petit coin de la salle. Il faisait froid, noir, dur pour rester parterre, sur du ciment, on distinguer des fenetres sans carreaux, on ne voyez pas l’un l’autre on se tournait en allant et venant, cherchant, ne sachant quoi ne pouvant trouver place ! Comment peut-on mettre et laisser des gens ainsi ? ……………………………

Voici le matin du mercredi 17 decembre. Ah on voit mieux chacun retire quelque chose a manger et voila qu’on nous apporte le « bon café moka » quelle différence avec le l’autre café que nous avons eu un plaisir de boire a Alger ! Il été froid, noir et remplace le café… On reste dans la salle en bavardant, mangeant et l’on attend. On commence d’ouvrir la porte plus souvent, pour sortir uriner, ou un goum nous accompagne, ensuite on fait l’appel et on commence chacun d’être appelé aux bureaux ou on décline l’identité renseignements, etc. On passe même devant M. le Commandant du camp même toujours au bureau qui pose la question de la profession. Ensuite on appel chacun a son tour avec tout son bagage pour la fouille ou on reprend aussi tout l’argent ne laissant que 100 fr. Somme qu’on alloue pour une semaine pour ceux qu’ont l’argent en depot au camp. On cherche et l’on fouille assez sérieusement partout. On approche vers midi, un 1er groupe qui ont tout fini et qui sont restes dans la salle ou on fouillait pour ne pas se melanger avec ceux qui ne sont pas fouilles encore, sortent pour être diriges enfin a notre destination, c’est-à-dire au camp. Nous autres qui ne sont pas passés restons et l’on nous apporte la soupe, qui est plus epaisse et meilleure qu’au Vernet mais, mais… Dans l’après midi j’avais etant dans la cour l’occasion de parler avec le lieutenant intendant du camp qui me dit « D’après les lettres que  vos propres camarades écrivent il ressort clairement et nettement qu’ils sont de beaucoup mieux ici qu’au Vernet, le pain vous n’avez que 240 gr par jour mais par contre vous avez 2 fois par jour la viande une bonne soupe et vous avez la cantine du camp…

Ce pourquoi surement que nous supportons tous les consequences puisque tous vante Djelfa encore etant au Vernet…

Le lieutenant a qui j’ai montré mes certificats m’a promit qu’il me prendra chez lui. Le docteur qui a passé egalement dans la matinée pour demander les malades etc j’avais montrés également mes certificats et a fait prendre mon nom pour me prendre chez lui au camp. Dans l’après midi j’avais aussi un petit incident. Le garde (goum) qui m’avait accompagné pour aller uriner et avec lequel j’ai parlé et lui avait offert une cigarette, l’inspecteur a passé juste et un chef des Goums l’a remarqué et l’a fouillé ainsi qu’a moi et l’a menacé, au garde en disant « la prochaine fois je te fouterais à la porte » Se tournant vers moi quand j’ai dis que je ne savais pas, rien et lui avait offert tout simplement une cigarette un point ce tout, il m’a répondu « ce n’est pas a vous ». Mon tour aussi arrive a la fouille, je suis drôlement embarrasser avec tant des paquets et valises aussi celles de Léon… etc. ! Malgrés tants et tant des recherches et fouille cela m’a pas empecher de passer tout de même une bouteille etc. La 2e moitié aussi fini nous sortons tous et l’on nous dirige aussi vers le camp. Emportons avec nous le bagage que nous pouvons, et laissant le reste que je suis allé cherché le lendemain avec deux amis. Nous enfin arrivées au camp dans la soirée on nous fait rentrer dans une salle ou l’on pense restés encore une nuit mais heureusement on nous fait sortir après nous avoir demandé ce qui n’ont pas été ou combattu en Espagne doivent sortir. C’etait la salle qui est devenue ensuite la cantine. Nous sommes sortis quelques uns et dûment passés par le bureau du camp on a demander combien des couvertures on avait et on les a compter on été obliger de les montrer et ceux qui avait plus que trois on a tout simplement et sans explications enlevés sans autres motifs, etc. Quoi comment peut-on me prendre les miennes ? Rien c’est comme cela et c’est tout ! En sortant du bureau j’ai aperçu mon camarade et ami Boris Goldenstein qui est parti du Vernet 3 semaines avant moi. Aussi ai-je vu Godel Helman. Autrement dit les deux qui ont été libérés avec moi de Foix en obtenant un non lieu par contre les deux condamnés de notre groupe ne sont pas la ! Ce qui est très et beaucoup significatif………………

Tous ceux qui ont été ou combattu en Espagne furent amenés a « l’ilot spécial » ou ils sont restés un mois environ, ne pouvant sortir du tout de l’ilot sauf pour corvées et en ce cas accompagnés. C’est la seule difference entre nous et eux, alors que nous pouvions nous promener le long du bulevard que j’aurais appeler « Boulevard des Martyrs » mais pour le reste aucune différence sauf un bout de fils barbelé de plus. Mais avant eux le dernier groupe par exemple dans les nouveaux ont passés un mois dans l’ilot special, pour voir comment ils se conduisent je crois etc. Eux ils furent ensemble dans cet ilot appelé ainsi parce que un peu separer des autres et nous etant divises dans plusieurs Marabouts avec les anciens.

Mon camarade me voyant m’a amener de suite avec lui dans son marabout ou ils été tous les deux, on avait déjà preparer une place pour moi et il va de soi qu’il m’a aider beaucoup dans mon installation, j’ai acheté de suite une natte d’Alfa etc pour mettre parterre derrière la paillasse pour être separer de la terre un peu et eviter par la l’humidité. Quelle chance d’avoir un sac de couchage avec moi, dequel j’ai fait une paillasse car on en donne seulement la paille et encore au compte de goutte.

Le Marabout dans lequel nous vivons etant déjà maintenant 9 personnes, dans d’autres 10, 12 personnes dans un marabout d’environ 20 m. de circonference avec un diamètre de 7 mètres. Je me demande après un séjour de quelques temps comment est-ce possible que des gens quoique internés mais pas condamnés puissent être obliges de vivre sous une tente avec un climat aussi drôle qu’impossible ; quand il plait, il plait dedans, quand il vent dehors on essui toute la poussière même dedans car le vent souleve et balance toute la tente et emporte même ou abbat quelque fois toute le tante comme  cela c’est produit ce dernier temps avec quelques marabouts. Quand il fait froid et nous sommes en plein hiver on gele a l’intérieur, de façon que la plupart restent coucher toute la journée, on ne peut tenir

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debout. La même chose quand il fait chaud on chauffe même dedans. Ainsi sans feu, sans protection aucune vivent des internés couches sur la terre sans paillasse sauf une natte on vie completement dehors on dirait en plein air sous tous les temps et comme des bêtes, des cochons, sale, tout pourri et moisis, humide plein de poussiere incroyable !

Quand il neige, il y a plein de boue dedans, malgrés que nôtre Marabout d’après tout le monde soit la plus propre ou une de plus propres on se demande comment on peut y tenir et ne pas crever. Je crois que c’est quand même inevitable ------------------  

Ah j’ai oublié quand je suis passé au bureau devant le Commandant et que je lui ai montré mes certificats, ce dernier m’a répondu, avec de tels certificats on vous a envoyez a Djelfa » ?... Ce qui veut dire ici camps de punition de repression ou on amene les gens pour les faire mourir si non crever. Je ne peux toujours comprendre comment on peut vivre dans de telles conditions, est-ce vraiment possible ? Et pour combien de temps ainsi, pourrons nous tenir, subsister et endurer ? Je ne peux me l’imaginer ! Vernet été le paradis des internés, puisque on vivait dans des nouvelles baraques (le dernès temps) avec lit, table, bancs, fenêtres, lumière éclairage d’electricité, eau courante à côté, on donnait des paillasses, on été chauffé aussi un peu et l’on pouvait officiellement  faire sa cuisine particulière etc__

Ici rien de tout ça ! Et il me semble que nous reculons ainsi a grand pas vers le moyen-âge ! Puisque nous vivons sans appartements, chambres ou même baraques. Sans éclairage, sans lits, ni tables, bancs, sans chauffage aucune, rien ! D’ailleurs à quoi bon ce n’est pas pour rien qu’on nous a déportés ! En tout cas mon vocabulaire c’est enrichie, puisque je connais encore des mots comme marabout, goum etc. Et sais leurs véritables significations …

Djelfa. Nos sommes en effet en plein desert a 300 kilomètres du Sahara environ, 300 kilomètres d’Alger et a 1 kilomètre de la petite ville ou village plutôt de Djelfa qui compte d’après ce qu’on dit 3 000, 4 000, et d’autres dises 6 000 habitants, ou il n’y a que des petites maisons, peu d’Européens sauf les fonctionnaires,

village très pauvre sale avec peu de modernisme et de civilisation malgrès la « civilisation française de 112 ans » c’est une honte comment les arabes sont habillés ou plutôt deshabillés, dans des loques déchirer, des habits en morceaux, presque a poil et nu pieds, sans chemise et sans chaussure etc. Nous sommes sur une altitude de 1 300 mètres et je crois sur le moyen Atlas. Entourer de fil de fer barbelé de tous les côtés et bien garder, nous ne voyons rien sauf quelques collines en regardant de l’intérieur au dehors du camp. Desert et desert partout. Il n’y a que des paysages vraiment magnifique assez souvent et invisible en Europe sauf a quelque ressemblance près sur la côte d’Azur, mais ce n’est pas cela ! Ainsi il y a des couchers de soleil splendide, non seulement des couleurs uniques mais encore le tableau est différent de chaque côté de quatre et opposer d’un côté à l’autre ce qui rend ces tableaux et paysage encore plus magnifique. Dommage que je ne sois ni poète ni artiste peintre pour pouvoir ainsi graver ces tableaux dans mes mémoires, les chanter ou admirer le tableau. Je regrette beaucoup et ne peux malheureusement rien pour cela !...

Aussi le ciel la nuit, sous une belle nuit nous voyons une claire de lune qu’on peut facilement lire un journal. Le ciel plein d’étoiles aussi nombreux, par groupe qu’on ne voit pas et jamais je crois en Europe. Semé, parsemer on dirait des essaims d’étoiles !

Par contre le climat est aussi drôle qu’impossible et incroyable. On ne croit pas des fois que c’est l’Afrique mais plutôt la Siberie et l’on se demande si la géographie ne c’est pas trompée d’endroit ou que c’est spécialement désigner pour nous ?

Ainsi il fait un grand froid en général et surtout les matins, les soirs et les nuits et ça même quand il fait tiède ou chaud dans la journée.

Nous assistons aussi a des tombées de neige même assez épaisse et je n’aurais pas cru sans doute sans le voir. Sans parler des pluies de temps en temps seulement c’est qui est normal. Le temps, la temperature change tant des fois dans la journée, si vite et aussi souvent qu’on peut à peine croire. On peut être obliger si on veut suivre, de changer au moins 3 a 4 fois de linge ou vetement. Par exemple le matin du mois d’avril il fait frais et pour l’appel au rassemblement il faut absolument mettre le pardessus, 2-3 heures plus tard chaud et a midi, sortir avec une petite culotte et torse nu et être obligé d’ouvrir les deux portes d’en face du marabout parce qu’on ne peut tenir et d’un coup un vent s’améne du nord ou du sud que non seulement on ferme complétement le marabout mais obliger de s’habiller et de rester avec le pardessus dans le marabout comme en hiver habilles en plein, on craint qu’on pourra s’envoler avec. Plein de poussière on est dégouter de tout car la poussière rentre partout et sur] toût amène plein de saleté. Les vents ici sont ce qu’il y a de plus terribles, c’est a devenir fou, tellement ça tape sur les nerfs et tourne la tête ; dont vol, saute, dense, ça souleve tout, on peut même pas regarder ni rien faire quoique à l’intérieur du marabout. Une cacophonie des choses qui sont accrocher ou placés un peu partoût au marabout accompagne le soufflement qu’on peut perdre l’equilibre. On se demande si on ne serait pas emporter et tout avec nous !

Au mois de fevrier et mars nous avions déjà des journées splendide, et tellement chaudes qu’on chauffait presque et maintenant fin avril on dirait que  l’hiver nous est revenu et a nouveau nous nous sommes rehabilles comme en hiver et aussi bien couvert la nuit. L’humidité le moisi derrière le couchage est insupportable. Peut-on ne pas tomber malade ici et avoir encore l’espoir de s’en sortir ? Je m’imagine ce que ça sera en plein été au mois de juillet et août alors que maintenant quand il fait chaud on supporte a peine.

Quel arrièrisme même dans la ville, pas de canalisations, Pas d’eau courante, ni lumière en general sauf en quelques endroits et la encore il faut faire des economies et encore… La pauvreté dans la ville, des Arabes est incroyable, voir comment ils sont vetus en haillon, déchiquetes et devetus, en passant les boutiques, leurs maisons etc, suffit de juger et de comprendre. Ils mangent très peu, gagnent peu, on presque pas d’exigences et vivent ainsi dans des conditions presque inhumaine en tout point de vue aussi bien d’hygiène qu’autre et en général. Ils ont plusieurs femmes beaucoup

Tapuscrit des pages 30 à 34

d’enfants arriérés en tout ne lisent pas, comprennent pas, la plupart ne savent pas le Français, ne vivent qu’avec leur repas national de couscouse et dattes, un peu de pain et c’est tour, aussi un peu de petit lait. Ils ont leurs boulangerie et leurs magasins de tout et ne doivent pas acheter chez les Européens. Ces derniers ne doivent pas leur vendre et ils sont privés de beaucoup de choses qu’ont peuvent avoir et que mangent les européens. Tel est encore le résultat de la civilisation moderne. Ils sont presque sauvages encore et vivent commes des bêtes et des animaux ! Se laissent mener et conduire comme dans le temps de servage et exploités à outrance par les colons et européens en général sans parler des leurs. Chacun cherche à profiter d’eux qui se laissent faire croyant tout permis, normal, naturel, par la volonté de Dieu. Alla ! Ils nont rien, ne savent rien et le plus terrible ce que l’on ne fait rien pour les eduquer, les civiliser davantage etc. mais on s’étonne, et on se contente de constater le fait un point c’est tout.

D’ailleurs à quoi bon ne sont-ils mieux comme ça ?...

Les bourgeois d’ici doivent dire la même chose que Catharine !...

Education du peuple, hé et ‘’l’élite’’ Monsieur ? --------------------------------------------------- 

Oui j’ai oublié que les enfants quoique beau sont aussi mal habillés ou vêtu presque nu  tous et comme leurs pères sont presque tous pâle, blême, maigre et couleur jaunatre, avec un noir noirci du soleil. Les femmes ont toutes les figures couvertes d’un voile. Par contre j’ai vu quelques vieilles femmes âgés avec quelle déformation humaine et elle été découverte. On les voit tous assis parterre en pleine rue ou sur les trottoirs, devant leur porte et toujours avec les jambes repliées derrière le restant du corps comme j’avais vu dans le temps au café Marocain à Paris. ? Tous ils sont et se conduisent très primitivement, tous pauvre, font du commerce même ou en supplément de ce qui est leur gagne pain. Cela en arrêtant leurs correlégionnaires en pleine rue pour lui proposer quelque chose un commerce. Il n’est pas moins drôle de voir comment il se saluent:s’ils se connaissent bien, ils s’embrasse sur la joue gauche ou sur l’épaule gauche, toujours le plus jeune embrasse le plus âgé. S’ils se connaissent pas bien, ne sont pas amis etc. ils se donnent mutuellement la main et embrasse le doigt (le 1er après le pouce), chacun des deux ainsi. Ils s’appellent presque tous entre eux Ahmed (sans doute quand ils ne savent pas le nom) Il me semble et j’ai l’impression qu’ils sont presque tous ou pour la plupart menteur et voleurs.      Djelfa étant le terminus du chemin de fer ; se trouvant sur le territoire au Sud est un lieu ou endroit militaire où stationnent beaucoup de militaires beaucoup de casernements, garnisons des spahis etc. Peut-être considérer comme point strategique.

L’hygiène au camp. est plus que déplorable en dessous de tout. Les soit disant cabinets du camp sont incroyable et inimaginables; pire qu’au Vernet, ce n’est pas fermé, pas de séparation, sans toit, complètement ouvert. De façon qu’ils sont plein de papier sales même avec du sang. On voit l’autre comment la m…sort et descend…Le sifflement des uns, le bombardement des autres, l’effort de certains qui avec toute l’énergie poussent et poussent devenant tantôt, rouge, tantôt violet. On sent et l’on entend comment chez les uns ça descend et sort aussi facilement et aussi vite qu’ils s’assoient et chez d’autres ça dure et dure qu’on s’impatiente d’attendre en faisant la queue en piétinant sur place ou en tournant autour, se pliant en quatre regardant facheusement en haut sur ceux qui mettent leur temps sans s’occuper des autres…Les uns le font se mettant bas en pliant les genoux et il y en a certains qui restent complètement ou presque debout…ou des gens qui s’essuient avec des pierres, cailloux ,du sable ou avec Alfa (fande du papier). Ainsi l’on voit X y passer ceux qu’ont des hémorroïdes et les autres la diarrhée. Il arrive de voir même, les pois-chiches, lentille et le blé au ‘’cabinet’’ qui sont le resultat de la mauvaise digestion et que ces légumes été dur mal cuit etc.

N’en parlons pas quand il pleut ou quand il fait du vent comme il est d’habitude de voir ici et dans le spectacle tant la peine d’être prit en photo et utiliser ensuite en filme que le vent souffle par en bas et de dans les côtés n’est encore rien mais voir les morceaux de papier se soulever voler en l’air ? sans coller sur le derrière ou en ? sans passant par la figure c’est plus que dégoutant ! De façon que le sale bout de papiers viennent même jusqu’à l’intérieur du marabout et ça évidemment juste au moment ou l’on mange. C’est que n’est pas drôle l’un dit à l’autre de notre marabout sort le papier, on peut dormir et le deuxième de lui répondre et le 2è de lui répondre qu’est-ce que tu attends pour le sortir ?..Il va de soit que tous nous avons l’horreur de le prendre pour le sortir. Le terrible est qu’après l’avoir enfin sorti le vent empeche de le rejeter trop loin et le repousse à l’intérieur du marabout, ceci se répète plusieurs fois et nous jouons avec le vent du balais ! Sans parler qu’en hiver, sans pluie et sans ni vent sans parler de la nuit ou sortir au ’’vater-ouvert’’ est un acte héroïque !        Voir qu’on s’étonne ensuite d’un les épidémies et toute sorte des maladies etc. Ça en hiver et en été que verrons nous et sentirons nous ?

Le système est aussi avec des tinettes qu’on change deux fois par jour le matin et le soir ou plutôt dans l’après-midi elles sont vidée dans le jardin potager et nous parviennent après sous d’autres formes… L’eau au camp il faut aller la chercher en dehors du fil de fer à 50 mètres et non pas comme au Vernet où l’on avait des lavabos à côtés des baraques à certaines heures de la journée. Ainsi il faut avoir un pot, casserole, plat de campagne ou d’autre par groupe ont des tonneaux sur roue et quand on est arrivé au puit il faut être deux personnes pour pousser et faire le tour de ronde au fameux château d’eau, et ainsi obtenir la montée de cette chaîne ou échelle mobile qui rempli d’eau la renverse par un tuyau. Suivant le besoin on est obligé d’aller chercher plusieurs fois par jour et pendant les chaleurs. alors ? A partir de 19h on laisse plus sortir que fera t’on? Bonne et magnifique organisation, alors qu’on pourrait avec la main-d’oeuvre tout faire et installer et avoir un peu plus de commodité et d’hygiène ! Heureusement que maintenant comme le jardin potager entoure le chateau d’eau et pour l’arroser il y a maintenant un cheval qui pendant les heures de travail fait le tour et on profite pour avoir l’eau sans pousser.

Il y a aussi une désinfection pour les couvertures et effets et malgré que les pouyeux vont souvent et qu’on oblige à tour de rôle chaque groupe d’y aller n’empêche qu’on revient juste

Tapuscrit des pages 35 à 39

de la desinfection avec des poux ceux qui n’avait pas auparavant ce qui qu’on cherche a passer outre et ne pas être obligés de donner même les couvertures. En général faut-il dire que les nombre des pouyeux ne diminue pas et ne peut diminuer. Tant qu’on ne donnera pas de linge et effets a changer aux gens que n’en possedent pas. Car beaucoup d’hommes n’ont pas une chemise et un caleçon a changer et d’autres pas moins ne portent pas de linge du tout, n’ayant rien a se mettre sur le corps ou même pas une serviette pour s’essuyer, on voit des gens ici passer a moitie nu ! (surtout les Espagnols) Les douches qu’on peut frequenter une ou deux fois par semaine, sont aussi mal installes, et pas de comparaison non plus avec Vernet ou il avait 20 pommes et assez d’eau. Ici c’est encore très primitif 8 pommes en tout pour plus 1000 personnes qui ne sont pas de pommes ou arrosoirs mais un petit trou unique (qui forme la place pour un homme) dans un tuyau etroit. Et encore il manque de l’eau chaque fois car la aussi il faut l’apporter dans les tonneaux du château d’eau, le pomper etc. Quand l’eau manque juste au moment ou on est nu et entrain de se laver, il commence a faire froid et avec les courant d’air par l’ouverture de la porte et ensuite en sortant pour s’habiller ou il n’y a pas ni porte menteau ni rien en dessous les pieds. Il va de soi qu’un courant d’aire est vite attraper et puis les suites et consequences vont encore plus vite et peut- être terribles            etc…

Qu’importe, encore quelques morts, comme il y avait déjà tant lors de l’épidemie du typhus ou quelques tiberculeux de plus …On leur donnera un Marabout a part avec un lit en bois et voici le supplement et la guérison pour les bacillaires …

Il est vrai qu’on oblige de porter les cheveux court pour soit disant diminuer les poux ou les faire disparaitre a cause que les poux sont porteur du typhus et l’on craint sans doute une nouvelle epidemi malgrés la vaccination etc. Pour cela on fait aussi javaliser l’eau mais la aussi on passe outre, on y met très peu des gouttes ou même pas du tout.

Par contre on ne permet même pas de se faite un thé, café ou de l’eau chaude. Donc obligé de boire de l’eau ! Ou faire du feu et risquer d’aller au Caffarelli (en prison) pour 8 ou 15 jours. Malgrés tout c’est la deusième solution que nous avons adoptez. Pour le reste on distribue la soupe comme le café le matin sous tous les temps, qu’il plait, neige, ou le plus fort vents. les grands pots ou plats de campagne ou grands baques dans quoi on prend la soupe toujours decouverte, qu’importe qu’il tombe dedans du sable ou la pluie alors, alors il aurait un peu plus, et puis, qu’est-ce que cela peut faire … -----------------------------------------  

La soupe : La nourriture des internés au camp consiste, d’un quart du café le matin avant l’appel a 7h, il a le goût qu’on veuille bien lui donner suivant ce qu’on ajoute ; les uns du citron, epluchure d’orange, ou même du lait condense, buvant avec des dattes (a croire que le sucre ou la saccharine passe à côté …) Certains le boivent de suite chaud ou tiède (suivant le tour qu’on a de chercher le café), et d’autres preferent boire froid sentir plus ou moins le bon goût de ce café qui est fait des noyaux des dattes, qu’on fait bruler et ecraser ensuite. En ce cas même quoique café Djelfien on ne sait si c’est de l’eau coloré avec maron, ou couleur brun clair, ou tout simplement de l’eau sale et imbuvable ; a penser qu’il faut faire des economies par habitude, mode ou parce- que trop cher encore (un franc on paye le kilo de noyaux.)

Vers 10 h on distribue le pain par groupe et on le tranche ensuite par marabout a raison de 240 gr par personne. On prête une espece de balançoire ( fait ici de deux plats ronds accrocher avec ficelle sur un bout de bois) Les uns ont le poids de 240 gr fait d’un caillou et d’autres qui partagent en tant des rations juste et les même qu’il y a des personnes a recevoir. Ensuite l’operation faite un homme se retourne et appel les noms a l’aveugle parmis lequels on partage le pain en même temps.

P.S.

D’après les dires des certains on reçoit dans tous les camps d’Algerie 400 ou 500 gr du pain par jour . cette ration doit aussi être observer à Djelfa et qu’on nous volent X X X

qu’un autre désigne la ration qu’on donne enfin a l’interessé. Ceci est fait pourqu’il n’y a pas des discussions et dispute a savoir qui prendra cette ou l’autre ration qui peut parfois peser un gramme de plus ou moins, avec des petits bouts, morceaux ou sans. A 11 h 30 on reçoit la soupe dont la composition est très bonne sur le « menu » : 2 fois par jour tous les jours sauf le vendredi il ya de la viande( ou plûtot il doit en avoir) en ragoût mais inutile d’insister que nous ne voyons presque jamais la couleur et le reste : quand on dit ou l’on lit : soupe des carottes, lentille, pois, pois–chiches, navets, pommes de terre, poireaux, blé ou grosses feves nous ne voyons dans la soupe que quelques lentilles ou bouts des carottes perdus, se promener convenablement a dire que les legumes passent a côté de façon qu’il ne nous reste que le bouillon ; Ainsi nous n’avons presque jamais ni potage ni soupe mais seulement du bouillon de la soupe en question avec quelques pauvre bouts de carottes et navets, mal preparer, sans goût ni saveur. L’on boit un peu en hiver pour se rechauffer mais parfois aussi a contre cœur. Il y a on dirait des périodes des certains legumes ou saisons. Ainsi par exemple quand commence les carottes, les navets, l’oignon ou les grosses feves comme le blé. On nous le sert 2 fois par jour la même chose. Pour manger il faut réelement avoir faim et n’avoir rien d’autre à manger.

La soupe comme le reste au camp devient très monotonne et même parfois degoutant comme si l’on faisait des grandeserie ordinaire de sacs en maroquinerie etc. Ainsi nous prenons une cure d’amaigrissement -----

Pendant toute une periode on ne voyait autre chose que navets et carottes, maintenant c’est sont les feves ! Le soir avant a 18 h maintenant a 18 h 30 on nous donne la 2è soupe qui est plus maigre d’habitude que celle du matin. Mais lors de notre arrivée comme a chaque fois qu’il arrive un nouveau convoi on mange mieux le premier temps ( pendant 8 jours etc ) avec l’intention sans doute d’être content le premier temps, même surpris en comparaison avec d’autres camps et pour que l’on écrit aux siens qu’on mange bien etc et il va de soit qu’en suite ça recommence ! D’autre part pour faire pression sur les internés pour aller travailler et pour qu’ils soient interessés on prelevait de la bonne soupe l’eau pour les non travailleurs et l’epais pour les travailleurs. Comme on leur donne le casse–croûte de 100 et a certains 150 gr du pain certainement sur notre compte. Ainsi les travailleurs sont payer par nous et vive l’exploitation et le profit avec. ---------------------- 

N’empeche, si mauvaises que la soupe soit et parfois même immangeable qu’il y a des mendiants et des pauvres qui attends devant le marabout  pour qu’on leur donne ce qui reste de la soupe

Tapuscrit des pages 40 à 44

Ils font et feront n'importe quoi pour pouvoir avoir le peu de soupe comme les autres qui courent pour toucher le rabiot Ils lavent les plats, pots et gamelles, apportent du bois de tout  pour avoir un peu de soupe. D'autre part telle qu'elle la soupe est distribuer en commençant tous les jours par un autre et en faisant le tour comme on est placer dans le marabout. De façon que ça ne soit pas toujours le même « premier ». Ceci pour que le plus épais de la soupe ne soit donner toujours au même. D'autres distribuent tout d'abord en prélevant le bouillon et en le distribuant a part, ensuite le plus épais et en comptant les morceaux de viandes dimanche (car dès maintenant on ne touche la viande même en théorie qu'une fois par semaine le dimanche mais la on trouve dèjà quelques petits morceaux fait toujours en ragoût ensemble avec la soupe. Par ailleurs on affiche maintenant sur le menu, ce qu'on touche comme vivre pour la journée voici pour la journée du 16 mai 1942. (ce qui ce fait depuis quelques jours seulement: Blé cassé 115.K. Feves 600 K, poireaux 300K, oignons 100K, Pommes de terre 50.K. semoule 30K, l'huile 13 litres, café 4.800 gr, sucre 4540 gr, saccharine 244 pieces, sel 20K. Piment 0,200 et voici le menu : matin : Potage du blé cassé, semoule, poireaux, soir : potage des feves, poireaux et oignons. Ainsi le meilleur passe certainement pour les cuisinières, bureaux et autres services. Les uns prennent, certains volent . D'autres profitent et enfin peu reçoivent, le resultat est evidemment le même ! Les derniers jours le café est sucré au sacchariné plutôt,c'est que on vole moins La soupe aussi est epaise ce que le mecontentement et la rouspetence surnoise a fait son chemin . . .-------------------------------- 

On apprend quand même a savoir qu'on peut manger du blé, navets, feves ce, sans parler de la preparation eue. A l'encontre du Vernet on ne reçoit jamais un supplement comme : vin, fromage, sardines, confitures de, non jamais rien. Puisque camp de punition...

 Les Travailleurs. Tant en tant pas obliger de travailler  on y oblige indirectement et même directement aussi bien  en faisant pression comme en menaçant même d'aller a l'ilot special ou on restera jusqu'au jour de la liberation Il y a plusieurs genre de travaux . D'abord ( l'industrie presque d'Alfa ce qui est le plus repandu et developper dans laquelle travaillent le plus d'homme et dans quoi le commandement est le plus interessé. Sans doute qu'on execute ces travaux pour un entrepreneur privé , qu'il a beaucoup des commandes et surtout ça doit rapporter gros. Ensuite il y  a des travaux pour faire le terrassement, la route, construction des baraques, differentes chargement et dechargement a la gare, toute sorte des corvées en ville, au Cafarelli etc. On travaille même pour la mairie de Djelfa comme pour la commune mixte qui est à côté, aussi on execute certains travaux pour la maison des spahis en ville etc.etc. Sans compter le travail a l'interieur du camp :cuisine, l'eau boulangerie, l'infirmerie, douche, desinfection, hygiène (de nettoiement par exemple de la cour ou fameuse promenade Boulevard, balayer, enlevement des tinettes etc. A la poste interieur du camp il y a aussi rien que des internés, comme au bureau et a la cantine. Pour tous ces travaux les travailleurs ne touche qu'un casse-croute (appeler ainsi) et qui ne se compose que d'un morceau du pain par jour de 10 ou 150 gr suivant le travail et c'est tout. Quel encouragement pour le travail qu'il veut même obliger ! A ne pas comprendre même comment on veut produire, inciter et qu'on sait interessé, quelle tactique, politique ou tout simplement quelle façon de faire ?  Ce pourquoi les gens n'ayant aucun interet ne voulaient pas travailler et quand on les a obliger ils travaillaient peu pour que le temps passe etc. Et alors voyant qu'il n'y a pas de rendement il a (le commandant) institué des primes de rendement pour l'Alfa et ce dernier temps pour les terrassiers il a augmenté la ration de casse-croute (pain) a 250 parfois même a 500 gr par jour, ils reçoivent de temps a lautre un paquet de tabac.

A la fin de la semaine e dimanche ils resoivent un pain d'un kilos. La même chose pour l'Alfa les primes varie suivant la production après tant des metres. Le hameçon a mordu de façon qu'il y a des gens qui travaillent presque jour et nuit surtout des espagnols pour avoir du pain. Beaucoup parmi eux le vend après suivant le prix du jour 2.50 ou 10 frs le pain. On payé déjà 16 et 18 frs le pain. Suivant la loi de l'offre et de la demande ! Il arrive aussi qu'on donne un ¼ ou ½ K de dattes. En tout cas on promet toujours plus et les infortunes se laisse faire et prendre…

Volontaire comme sous pression directe et indirecte tout le camp est actuellement au travail employé aux differents travaux. Ne sont exempte que les malades par motif reconnu du mèdecin et les tireurs au flanc.      En tout cas ce que l'on peut se demander si avec plus d'initiative avec plus d'esprit d'organisation et avec un meilleur savoir faire on ne pouvait pas réelement organiser un camp de travailleur, ou on pourrait être payer, jouir de plus de liberté, pouvoir sortir dehors, en ville travailler dans de groupes ou compagnies pour des differents travaux, on pourrait même créer et developper certaines industries, faire marcher le commerce dans les villages ou petite villes ou l'on travaillera. Tous seraient content et auront ainsi satisfaction en faisant toujours beneficier aux entrepreneurs etc. On se laisseraient par la volontairement exploites pour pouvoir seulement jouir d'un peu de liberté. A quel point les hommes seraient heureux et comment ne travailleront-ils pas de pouvoir être libre après le travail et être obliger seulement de rentrer coucher le soir, ayant facilement des permissions le dimanche etc A quoi bon, il vaut mieux laisser recruter des travailleurs pour les Allemands et l'Allemagne qui savent toujours organiser et profiter de tout. Alors qu'il y a tant a faire

 en France pour la France et qui n'apprennent rien !…

 La Cantine . Au camp existe et on ne vend pas grand-chose Quand nous sommes arrivés il y avait des dattes, oranges aussi quelquefois mandarine. Oignons, cigarettes et tabac. Fourniture de bureau etc. L'article premier le plus important le plus en cours le plus courant sont les dattes. Au point que les espagnols vendent leur casse-croûte comme leur vetement etc pour acheter des dattes. Autrement dit c'est la seule chose nourrissante qu'il existe ce sont les dattes. Mauvaise ou bonne, sale, pourri, plein de vers, plus cher (presque le double qu'elle coutaient au commencement) c'est sont toujours les dattes qui se vendent parfois jusqu'au 200-300 K par jour. Le prix des dattes qui etait 8.50 le kilo sont passé a 12 frs les mêmes,

Tapuscrit des pages 45 à 49

et parfois 15 les seches. L’oignon une botte petite a rejeter la moitié se vend 1 fr maintenant 1.25 ce qui est un vol manifeste ! citron jusqu’à 2 frs piece, de l’ail jusqu’à 2 fr la tête. Tout est plus cher n’empêche qu’on touche toujours les mêmes 100 frs par semaines pour cantiner : (ceux qu’ont l’argent en depôt) cigarettes, correspondance, pain et le reste, linge, raccommodage etc. A part les choses signalé ci-dessus, il n’y a jamais rien a la cantine. Oui il y avait une fois de figues et plus souvent aussi des olives verte et noire ou une période de mandarines et orange (hiver). Pour que la cantine soit aussi pauvre dans les camps en France ou tout est rationné c’est encore compréhensible et explicable. Mais ici à Djelfa ou l’on peut tout avoir facilement sans carte et ou il y a vraiment tout en abondance même, aussi bien le pain que l’huile, pâtes, riz, viande etc en un mot tout. tout. C’est un crime de ne pas laisser rentrer, ou vendre à la cantine les choses qu’on trouve tant qu’on veut au prix normal. Ou c’est du sadisme, embêter et forcer les gens à crever de faim faute de vivres et les forcés de vivre rien que de l’ordinaire (240 gr de pain et 2 bouillons) alors qu’il y a beaucoup qui reçoivent et on de l’argent et peuvent par ce fait faire gagner et marcher le commerce de Djelfa, faire prospérer etc. Mais non, quand on a un principe de ne rien faire pour l'amélioration mais tient pour empirer, aggraver, rendre la vie intenable, de plus mauvaise, faire souffrir,  et la rendre insupportable. Ainsi il (le commandant M. Caboche) pouvait lutter contre le marché noir en ne laissant pas rentrez des vivres au camp qu'on rapportent de Djelfa. De façon que les travailleurs qui travaillent en ville sont fouillés en rentrant au camp, la marchandise qu'on trouve sur eux saisie et eux les porteurs punis pour 8 ou 15 jours de Cafarelli pour le crime d'avoir apporter 2 pains ou un litre de l'huile etc . Alors qu'il développe au plus haut point le marché noir en ne permettant pas a la cantine de vendre les choses qu'elle peut se procurer etc. De manière que X vivre et manger on paye tous les prix. Ceux qui risque (les ouvriers travaillant en ville) doivent gagnés. D'autres se font envoyer des colis d'Algérie ayant des parents et revendent en gagnant ainsi pour leur nourriture ainsi chacun se débrouille comme il peut. On paye par exemple le pain qui coûte en ville 4 fr même 16 fr. Les pâtes 25 fr. lentille 15 et 25 fr l'huile 30 fr alors qu'en ville il ne coûte que 15, etc, etc              Il y a de tout, c'est vrai mais pas pour les internés même quand ils travaillent, ils n'ont qu'a crever ! Combattons le marché noir, poursuivons le et vive le marché noir !...--------------------  

N'en parlons pas de la propreté de la cantine et dans quelle hygiène sont mis et placés les vivres qu'il y a la cantine. La cantine se trouve dans une baraque mais très mal entretenue. A quoi bon de parler du reste puisque en coupant les dattes pressées pour les préparer d'être peser pour les client l'endroit est étroit et il tombe très souvent des dattes par terre dans le sable, poussière, et l'Espagnol préposé à ce travail le ramasse tout simplement en remettant dans le sac. Qu'est ce que cela peut faire ?... Maintenant on parle qu'il aura ceci et cela a la cantine, une amélioration etc. Mais...

Le trafic. le troc est intéressant du point de vue consommer couramment de quelle manière il s'opère et surtout la façon spectaculaire. Ainsi nous avons plusieurs Goums qui nous apportent de vivre et tout ce qu'on trouve en ville suivant le moment etc. Il y a des gardes qui rapportent moyennant une commission pour eux a chaque fois a raison de 10 frs environ et auxquels il faut donner et l'on donne de temps en temps un cadeau vestimentaire ou linge. Ils nous comptent les prix normaux de la ville sauf quand ils achètent au marché noir ou que disent ainsi et nous sommes obligés d'y croire. Il y a d'autre avec lequels on fait l'echange : Par exemple on leur vende une chemise pour 100 frs et ils  nous apportent de vivres pour la somme de 100 frs. On echange ainsi tout. Aussi bien veston pantalon, chaussure que linge. Surtout ce qu'ils demandent c'est des chemises, pantalons. Il y a des goum simples et même leurs gradés qui travaillent avec 6 ou 7 internés à la fois, font du commerce ou plutôt le troc de la même façon en livrant les vivres à tous. Ce qui est caractéristique est vaut la peine d'être pris en photo et filmé même c'est quand certains parmi eux apportent et commencent a se décharger vers minuit ou une heure du matin il rentre doucement comme un voleur « Camarade » On allume en vitesse le feu la lumière (dans le verre à moitié rempli d'eau et au dessus l'huile avec une mèche qui passe dans un trou fait sur un morceau de liège couvert de sirre decouper au diametre du verre) et tout tranquillement sans prononcer parfois un seul mot comme si l'on allait commettre un crime, il se décharge en respirant lourdement en essuyant avec la manche la sueur, en sifflant {respirant} légèrement avec le nez pour retenir a ce qu'il ne coule pas du nez. Il enlève du dos derrière sa palerine ou manteau Burnous qu'il porte, derrière son cul sur le eau, ensuite des cotés ce qui reste attacher accrocher une misette ou sac et enfin il vide les poches. Etant chargé pleins de tous les côtés comme un bourricau, il marche a peine, droit, doucement ne s'arretant pas en route et nullement, marche comme un mannequin.

D'autres livrent dehors près de leur poste c'est a dire qu'il faut le cherchez dehors, d'autres encore apportent a l'intérieur du camp près d'un coin, dans une baraque vide ou en plein nuit se décharge près de fil de fer. Il y a même certains qui jettent des paquets ou du pain par dessus du fil de fer barbelé etc. Par contre il y a des gourry a qui l'on propose l'echange ou la commission et qui repondent « c'est defendu ». N'oublions pas que tout cela est severement interdit et punis de façon qu'il y a des gardes (goums) qui sont attrapés en rapportant des choses (étant il va de soi marchandé ce qui n'est pas rare ici) et alors il paie une amende, fait 8 jours de prisons, parfois perde son salaire en cours et renvoyé de la place et reste chomeur. L'interné qu'on attrape on le saisie la marchandise et il va au Cafarelli (en prison pour 15 jours) Malgré cette crainte et menace le marché et le commerce continue au plus beau. Et l'on peut facilement remarquer que la plupart de goums portent les chaussures, linge et vetement des internés. Autrement dit les habitants de la ville sont habillés par les internés !.. Ils gardent certainement une partie pour eux et le reste est vendu en ville sur le marché. Car nos gardiens ne gagnent que 18 frs par jour alors s'ils ont une femme et des petits enfants ils peuvent aller bien et vivre largement...

Tapuscrit des pages 50 à 52

Au commencement, certains internés seulement isolés faisait le troc Maintenant cela se generalise de plus en plus tout en etant severement interdit. Les travailleurs qui vont travailler en ville, les chantiers ils proposent aussi l'echange qu'ils proposent et revendent a leur tour en ville. Aussi ceux qui travaillent dehors rapportent toujours quelque chose qu'ils vendent avec un assez gros bénéfice. Mais notre bon sauveur ne nous oublie pas et grasse a lui, « le noir », nous pouvons nous ravitailler, nourrir, bien alimenter même et ainsi tenir le coup; subsister ayant le ventre plein et par le bon physique maintenir intacte le moral. Vive notre bon fournisseur et le J...eternel errant qui est de même l'eternel debrouillard...

Notre collectif qui au début était de 8 personnes, après 9 et enfin 10 comme il existe maintenant est très caractéristique. Il etait disloqué déjà une fois a cause des disputes tout le temps surtout parce que certains n'avait pas assez d'argent n'arrivaient pas avec le X X par semaine pour donner d'avance a notre

tresorier alors que d'autres n'ont rien en dépôt mais tout ou beaucoup sur eux, qui l'on introduit encore dès leur arrivée au camp. Déclarant qu'ils n'avaient rien, puisque on ne fouille pas sur soi mais seulement les valises, paquets etc. Il y avait aussi d'autres raisons comme par exemple c'été toujours le même qui disputé pour une nouille de moins lors de la distribution qu'il avait reçu ou d'autres futilités du même genre. Car en général toutes les disputes et bagarre même ont toujours presque lieu pour la moindre bêtise qui ne vaut pas la peine même de discuter ou que l'on peut résoudre entre gens normaux de compréhension qui savent et veulent aussi ecouter et se rendre à l'évidence... Hélas ! La composition de notre Marabout est d'un ingénieur de mécanique de precision qui d'après ses dires faisait parti des diff. Com d'Adm et enseigné dans des écoles professionnelles etc, un commerçant de bois et charbon pour chauffage centrale qui été déjà un peu partout en Amerique dont sa femme travaille dans la confection à Paris, les enfants dont 1 est etudiant en médecine et pour lui docteur déjà alors qu'il est en 3e année à Lyon, il a des enfants aussi à Limoges etc. Lui même été chef du groupe juif au camps est qui été relevé parait-il pour manque de souplesse pour avoir menti etc. Il lui faut une demi heure pour expliquer ou raconter quelque chose, qui se repose en cherchant les mots et paroles chaque fois qu'il parle. En plus, il est menteur, bluffeur se vante etc. Il a 54 ans très bien

conserver assez courageux mais un peu trop sale. Un philiteliste le dernier temps a grossi il est occupé de qu'il se reveille le matin restant encore au lit, très rusé pas X, mais certainement bon commersant, ancien cordonnier spesialiste dans l'orthopedie mais déjà fait surement je ne sais combien de metiers. Si les 2 premiers sont Russes dont le 1er citoyen Sovietique le 2e Russe blanc et bouffeur de bolchevick a chaque repas le 3e est Viennois mais de nationalité Tchécoslovaque. Le 4e tantôt Bessaraleur-Ukrainien et tantôt Russe Soviétique est de profession pharmacien a un diplôme mais été commersant d'appareils deT.S.F.

Très bon caractère meilleure instruction, homme serieux tranquille et non comme le 3e qui doit toujours taquiner et jouer parfois comme un gosse. Le 5e Helman Godel avec qui j'ai fait les 41 jours a Foix et comme par un hasard a obtenu aussi un non lieu, homme très ordinaire, vulgaire un langage du milieu car c'est la qu'il a vecu toujours de profession surement escroc et voleur indirect, de profession; vendeur des paquets de linge, tissus etc dans les maisons particulières en province etc qui d'après ses propre dires pouvait vendre un paquet qui l'a couté 80 ou 90 frs 500 ou 600 frs etc. Il va de soit qu'il n'a jamais pu retourner au même endroit...Menteur adroit et commerçant fiéffé. Raconteur d'histoires plus ou moins intéressants en anecdotes sur sa vie, son commerce etc. Bon viveur mais grossier tout en faisant croire et jouer la comédie d'une fine guele etc Sait attaquer et se defendre comme tous les gens de son milieu en insultant et vexant

à outrance si petit qu'il est en plus grand et plus fort.

Tapuscrit des pages 53 à 55

Il est chez nous le cuisinier en chef alors qu’il avait eu un restaurant en Belgique fait plus de chichis qu’en réalité (cuisine populaire aucune piperade) quand il prépare quelque chose trouve toujours a critiquer a ses aides aussi bien au 4equi sait réelement faire une délicatesse de comme au 6e et a tout le monde. Il ne sait parler ni dire ni écrire aucune langue mais dans son genre il est dépassé de beaucoup par Katz Nathan le 6e qui est lui un analphabet complet sans culture ni aucune instruction de nationalité Polonaise mais apatride et refugier Russe comme le 5e. Il bat le record par son beau langage de fleurs ordinaires et plus que vulgaires des mots d’insultes et vexation que je n’ai encore jamais entendu dans ma vie. Je me demande ou ils recoltent cet langage Menteur et bluffeur de nature mais par occasion mais tant le temps et sans cesse pour les choses  de moindre importance comme pour les plus grandes. Inventeur d’histoires qui n’ont jamais existés. Homme sans parole sans idée fixe ni continue, sans suite dans ses pensées, sans logique ni raisonnement, brute, grossier mais une qualité : Il est debrouillard fantastique, homme capable a tout faire et  sait arrenger comme personne et travailleur. Tout ce qu’il y a de bon, confortable, utile commande dans notre marabout est de lui et il a bon caractère. Le 7e Miesjszele qui ne payé pas au commencement parce que sans le sou il nettoyé le marabout, faisait le feu, lavé les casseroles assiettes etc mais le derniers temps son frère meurt dans un hôpital à Limoges (il c’été evadé d’un camps) et il laissé un heritage qu’il vient de touché 5000 frs et il a laissé aussi quelques bijoux de valeur et alors il est devenu monsieur comme les autres et chacun fait un peu donnant un coup de main. M. Perlstein apatride polonais est un garçon de

 27 ans il était marchand des vieux habilles lugnes etc, vivait à Hambourg (Allemagne) après l’avenement d’Hitler il est allé à Anvers ou il vivait quelques temps et au déclenchement de la guerre il est alé à Paris et fut arrêté amené au camps sans avoir jamais vécu en France. Il est un peu bebête, simple, pauvre bougre sans instruction. Le 8e ancien maroquinier (Polonais) de Bruxelles a un belle voix chaude bien mais uniquement comme un X et fait des gestes fantastiques se tirant a gauche et a droite comme de caoutchouc des fantaisies, fait les prière lors des fêtes juif et quand il allé X en ville il disait le X de jargon que tous l’appelaient (rabi) et été content de se nom de se faire passer comme tel alors qu’il est ignorant même dans les prières, l’heubreux et le juif dit même mal les prières ne sachant pas bien X, vantard aussi bluffeur, pas d’instruction non plus mais déjà mieux cultivé et sachant un peu vivre. Il vivait assez longtemps en Belgique. Le 9e Surkes vient d’arrivé au camp venant de Berrouaghia ou il est interné seulement depuis quelques mois et pour un an pour mesure administrative pour avoir dit par téléphone qu’il préferait laissé pourrir les oranges que de les vendre a tel prix. Il été chef d’une maison d’exportation en gros des fruits et legumes à Alger, ou il été très bien avait toute la confiance etc. Un garçon bien instruit ayant son baccauloréat, connaissant aussi bien le français, l’allemand, Anglais et Italien. Polonais mais toujours vécu a Vienne, bien elevé sait vivre est un garçon tranquille. Mais comme pas mal d’autres ou la plus part presente bien, mais pas sincère, cherche a profiter de tous se vente, menteur adroit et intelligent, egoiste ne pense qu’a lui et tout le reste tourne autour, tous lui doivent et jamais lui… Moi l’humble pas bête, mais sais que je ne sais rien et que je manque de tout a part les defauts sans nombre, pretend me connaître et je me l’avoue trop souvent . Hélas !.....Avec un tel equipe

Tapuscrit des pages 56 à 58

il va de soi qu'il est plus que difficile de co-vivre ensemble sans parler des idées de chacun a part, se dit l'avoir, ne l'ayant pas ne sachant même pas ce que c'est. Mais les caractères des uns et les habitudes des autres, chacun faisant des remarques et reproches a l'autre alors que lui même a fait ou fera les même choses ; exige de l'autre ce qu'il ne fait pas lui même mais toujours l'autre. Parfois on vie comme dans une petodière on s'entend pas chacun avec son temperement etc. Il est encore pire dans les autres marabouts d'on entend des cris, insultes toute la journée. Malgrès que chez nous il ne manque pas. Quoique notre marabout est appelé celui des riches ou la promenade des anglais (le boulevard) et notre marabout le Negresco. Après que notre collectif qui n'a rien de tel sauf son nom mais qui est plutôt un groupe d'Homme qui ont interet a manger ensemble, puisqu'il n'y a aucune camaraderie, estime ou affinité, rien. Oh bien après quil a compté 14 personnes. dont Monsieur Bernard Lecache qui venait d'arrivée venant d'un camp du Français chez nous etant denaturalisé malgrès qu'il est né a Paris et sa femme Française, donc déchu par la dechéance...

Nous avons fait lors de son arrivé une petite reception dans la mesure de nos possibilités, nous l'avons installé fait connaitre etc. Eh bien lui comme les autres ou tous presque sont etroit d'esprit quand il s'agit de vivre en groupe ensemble, egoiste individualiste, beau et haut parleur attend et on lui doit, se croit plus et très en vue, mais dans le groupe il se montre très petit, minuscule, avare, bon prometteur (qui existe par) et qui est très bien pour être ami avec tout le monde et soigner ainsi sa clientele comme son nom, s'est donne une importance qu'il n'en a pas, se croit pourtant poursuivi victime de. En general très mauvais compagnon sil doit aussi donner et faire profiter. Le « collectif » etant devenu trop grand, les uns habitant en haut les autres en bas et pas ensemble, sans se desinteressér de l'ensemble, personne ne pensait qu'il faut se debrouiller pour avoir un peu de stock et trouvé de vivres, on s'en foutait trop aussi bien pour aider a preparer les repas etc, il avait un laissé aller et s'en foutisme et on l'a dessoud en partageant ce qui est resté comme vivres etc et les gens se sont regroupes en plus petit par quelque-uns, ou sont resté seul etc. Il valait mieux car ça ne pouvait plus continuer ainsi pour la moindre de chose un insultait l'autre grossierement ou a se battre même etc soupsonnant l'intendant de gagner de l'argent et de profiter le soit-disant chef cuisinier commence a faire et laissé – En general un n'avait aucun interêt pour l'autre, pas d'amitié sauf profiter...-

Ainsi on pouvait dissoudre ce qui ne pouvait titre et exister ?

Ce qui été même demande en silence par quelqu’uns en prévision de X X X X X X X X X X X X X X X X X X X

Punitions. Notre baraque par exemple qui est consideré pour une baraque de fenéants parasites vu qu'il y a des malades et aussi malades chronique et des vieillards malgrès que d'autre part il y a aussi des travailleurs (qui ne trouvait pas de place ailleurs, été puni de 150 gr de pain pendant 15 jours et ceci sous pretexte que la baraque n'était pas propre ou autour de la baraque. On voyait qu'on cherchait sans cesse quelque chose contre nous, venant inspecter tous les jours un. Le Lt voulait un exemple et a puni. Malgrès que ne travaillent que ceux qui veulent et les volontaires evidemment (x) mais cela officiellement. En réalité et la veritable raison de la punition été pour obligé sous cette pression directe et indirecte (quoique on ne force pas !) de travailler. Après plusieurs menaces pour ceux qui ne travailleront pas en douce est arrivée l'application. Aussipour que les non travailleursne fassent pas tache de l'huile. Cela malgrès les vieillards et malades reconnus et exemptent de service. Alors que les travailleurs de la même baraque continuaient de recevoir la ration normale. D'autre part la cantine été fermée pendant 15 jours parce que après avoir prevenu un travailleur du dehors été atrappé en introduisant un litre de l'huile. On punit 850 personnes ! Ainsi a plusieurs reprises notre baraque ou plutôt les non travailleurs été puni pour des pareils futilités des quelques jours, ration de pain diminués X X X X X X X X X X X X X X X X X X

Tapuscrit des pages 59 à 60

Baraque 24. Le 8 janvier 1943. Menu dejeuner : Pommes de terre et riz (on ne reçoit que l’eau) Dîner ; blé cassé (qu’on jetté dans la poubelle la plupart on le mangeait pas est un régale maintenant puisque la seule soupe epaisse.) On entend le premier sifflet, quelques minutes après le premier cri « Café » aussitôt on le répète dans toute la baraque, ceux qui sont reveillés avant reveille l’homme de service du jour de leurgroupe, on commence a courrir de chaque côté avec le plat de campagne, on ne voit guere, il fait encore noir, maintenant les hommes de service de tous les côtés de la baraque « preparez vos quarts », un autre « café, caféé », un 3e appelant « par soir nous » a qu’il doit servir, Un cri d’acôté « plus vite », un peu plus loin « Coño, me cago[en Dios » quelque part au milieu de la baraque « Merde lo, le café est froid » un du coin « regarde moi ça quel cri, quel vacarme ils font avec ce merde de café, » un autre pour cette pis on me reveille exprès du …… « tu ne peux faire attention, marcher sur les pieds, » me cogner et verser le café dit un autre » pardon reprend il, pardon pardon, je te casse la tête (moi ce casse tête, et le menace) un autre frappe (Manuelo à Rappaport) parce qu’il donne le café froid (il met plus de temps a cause qu’il fait noir il porte des lunettes) le frappe a la figure, casse les lunettes, le blesse, des cris de diable que dans X X X X X X X X X X X X X X X

que les Espagnols même lui donne tord et qu’on la menace d’aller au bureau.   un autre « sale

bande on ne laisse même pas dormir un peu, taisez vous, salops ou un autre quoi je m’en fou. Mais c’est scandaleux, voyou etc un homme avec lunette et pourquoi ? Quel imbecile dit un autre moi a sa place je lui casse la figure, je ne vais pas au bureau, le pauvre revenu du médécin qui lui a dit qu’il ne manquait beaucoup pour mettre l’œil un peut et le perdre courbé en deux ni se defend (en avocat qu’il est) qu’en se plaignant qu’on le met avec ces gens ensemble et l’oblige a vivre ensemble etc. Le tout pourquoi entend-on dans les discussions diverses, pour cette eau noir et non sucré, tout d’abord on l’a reçu froid et ensuite même s’il cété de sa faute on frappe ? On cris on rouspete de tous les côtés, pour une fois la suite d’ailleurs, tous son d’accord pour condamné la brute. La discussion et le vacarme continuait jusqu’au au sifflement pour le dejeuner « La soupe » on n’a plus entendu après le café le sifflet rassemblement (dans le temps, maintenant debout pour les travailleurs) ni le 3e sifflet au travail. ça ne prend fin qu’en voyant déjà porté le bac de soupe qu’on regarde et attend de tous les côtés par la porte et les fenêtres les uns se promène dans la baraque en se frottant les mains, courbant la tête, d’autres font déjà des remarques d’avance sur son contenu et sa valeur, d’autres mettent leurs gamelles et assiettes en place se preparent et le X X X X X X X X X X X repetant « soupe, soupe »